Il s’est écoulé environ 2,2 millions de machines en 2023 dans le monde, soit une baisse de 8 % par rapport à l’année précédente, détaille FederUnacoma, l’association des constructeurs italiens dans son étude annuelle. Dans le même temps, en raison de la hausse des prix entraînée par « l’inflation et l’augmentation du coût des matières premières », le chiffre d’affaires a progressé de 2 %, pour un total de 57 milliards de dollars.
Dans le détail, l’Inde reste le plus grand marché avec 915 000 unités, stable après une année record en 2022. Le marché chinois dévisse avec une chute de 28 % pour environ 380 000 unités, « confirmant un marché local fortement impacté par les politiques publiques de soutien ». Les États-Unis ont enregistré 250 000 nouvelles immatriculations, en recul de 8 % en raison de la contraction des revenus agricoles et de la réduction des exportations vers… le marché chinois. Tout est lié.
La Turquie a le vent en poupe
En Europe, le marché affiche 158 000 unités, en baisse de 5 %. La France (36 400 unités, +2 %) et l’Allemagne (stable à 28 900 unités) tiennent la barre. L’Italie (17 600 unités, -13 %) et l’Espagne (7 700 unités, -18 %) souffrent en raison « de l’impact négatif de conditions climatiques défavorables sur certaines cultures ». Une situation qui risque de se reproduire en France pour 2024.
Derrière ces 4 principaux marchés, la Turquie confirme son statut de puissance agricole grandissante (78 000 tracteurs, +18 %), le Canada imite son voisin américain (28 000 unités, -10 %) et la Russie ne bouge pas (36 000 unités, stable).
Une « nouvelle géographie » du machinisme
Le Japon connaît, lui, la même tendance que de nombreux pays occidentaux, « marquée ces dernières années par une contraction progressive du marché en raison de la réduction du nombre d'entreprises agricoles, compensée par une augmentation de la puissance et de l'équipement technologique des véhicules ». Le Pays du Soleil Levant stagne à 34 000 unités.
« Les prévisions pour le futur proche prévoient une demande mondiale potentiellement encore élevée, avec un marché de plus en plus exposé aux variables climatiques et géopolitiques. Les baisses de production céréalière en Ukraine et en Russie tendent à être compensées par des augmentations au Brésil, en Australie ou en Inde, ce qui pourrait déterminer une nouvelle « géographie » également en ce qui concerne le marché des machines et de la technologie », analyse FederUnacoma.