« J'ai un télescopique Kramer, un 195 R, un 155 R, un 6830 John Deere et puis une moissonneuse John Deere de 5,50 m que j'ai achetés neufs. Pour le travail du sol, on a encore une partie de labour avec semis au combiné, et à côté de ça, par le biais de la Cuma, on utilise un semoir Horsch 6 m direct et un déchaumeur à disques Horsch 6 m. Pour la pulvérisation, j'ai un pulvé de 28 m acheté sans GPS et sans coupure de tronçons, acheté d'occasion en 2014 et qui a presque 20 ans aujourd'hui.
Pour l’élevage, on utilise le robot pour traire les vaches depuis 2011. J'ai aussi un tracteur 100 ch John Deere et une mélangeuse Jeulin que j’ai achetés d’occasion.
Pour la récolte des fourrages, on possède une presse à balles rondes et une enrubanneuse. Pour l’ensilage et la presse à balles carrées, on recourt à une ETA. Ces machines sont trop coûteuses et l’achat ne se justifie pas. Pour le roulage des bennes lors de l’ensilage, on s’entraide depuis toujours entre voisins et connaissances.
Les limites du travail avec une ETA ou en Cuma, c'est toujours la disponibilité. Mais autrement on a quand même accès à du matériel souvent très performant et relativement peu onéreux. Aujourd’hui, on a quand même des entreprises sur le secteur qui sont hyper efficaces qui interviennent presque au moment voulu.
« L'augmentation des prix du matériel, je la subis »
Sur la ferme, le coût de mécanique à l'heure est de 50 € hors main-d'œuvre. Les gros postes de dépenses restent les amortissements, l'entretien du matériel et bien sûr le carburant. Je me suis rapproché de différentes Cuma depuis six ou sept ans. Si on devait tout acheter, on mettrait en péril nos finances. Dans mon cas, la meilleure façon d’investir, c'est aujourd'hui le matériel d'occasion ou subventionné.
Je peux très bien faire vieillir un tracteur à 14 000 ou 15 000 heures parce qu’il me coûte très peu en entretien. En revanche, un tracteur qui va dans les champs, dont on en a besoin à un moment précis, il faut investir pour éviter la panne. Dans ce cas, je partirais plutôt sur du neuf ou de la location plutôt qu’un tracteur d'occasion qui pourrait, si je n’ai pas de chance, me créer d’autres frais.
L'augmentation des prix du matériel, je la subis. On a toujours besoin de matériel pour travailler. On ne peut faire autrement que d'investir. On a eu l'opportunité de développer le semis direct avec une Cuma. Tout seul je ne l’aurais peut-être pas fait. Donc c'est plus par opportunité que par pression des charges que j’ai choisi ce système. Surtout qu’au final, cela coûte moins cher que de faire du labour.
Le coût du machinisme est trop élevé, de l'entretien à l'achat et cela flambe depuis mon installation il y a 20 ans. Je ne m’attends pas à un retour en arrière, il faut s’adapter. Les aides sont utiles mais ne sont pas assez développées pour tout ce qui est traction et grandes cultures. Sur les pulvérisateurs, par exemple, les GPS et la coupure de tronçons sont subventionnés, mais il y a bien d'autres choses qui permettent de réduire les doses. »