« Investir dans certaines machines, même d'occasion, n'est pas rentable »

Nathan Barrachin agriculteur machinisme
Les charges liées au machinisme représentent 40 à 45 % des charges totales de Franck Billon, moins que quand il faisait encore de l'élevage. (©Nathan Barrachin)

Son parc est composé de deux charrues — une Amazone Cayros XMS 5 corps achetée en démonstration en 2020, et une Rabewerk Star Varilarge en clair-voie d’occasion de 1996. Côté travail du sol, il utilise notamment un Horsch Joker 4CT de 4 m équipé d’un rouleau Ringflex, un déchaumeur à dents Lemken Karat 9 de 3 m, un rouleau Cambridge Dalbo de 7 m, un vibroculteur Köckerling remis en état, un cover-crop Quivogne en V de 4 m, et un tasse-avant Franquet.

Pour les semis, il dispose d’un Amazone Cataya 3000 Spécial, ainsi que d’un semoir Nodet Gougis acheté en copropriété. « Le semoir Nodet, acheté en copropriété à 50 % avec un voisin, nous permet de semer les grosses graines. Sur l’Amazone, il aurait fallu une option difficile à installer », précise-t-il. S’y ajoute un semoir monograine Tank d’occasion. Une bineuse Agronomic, également en copropriété, complète l’ensemble.

Côté tracteurs, l’agriculteur est équipé de deux Case IH Puma 150 ch, d’un New Holland T6080 de même puissance, ainsi que d’un télescopique JCB 536-70 Agri Xtra (7 m, 130 ch) d’occasion, indispensable pour charger les camions et déplacer le matériel. Il utilise également une remorque Delaplace (13,5 t et 14 t), un broyeur Kuhn RM 320 acheté en 2013, un pulvérisateur Caruelle 250S (27 m, 2 500 L), un épandeur d’engrais Amazone ZAM Fortis (36 m, 2 200 L) et un plateau Promodis, vestige de son activité d’élevage, désormais dédié au transport des big bags de semences.

Une bineuse Agronomic, achetée à 50 % avec le même voisin que pour le Nodet, sert pour enlever les adventices dans les fourrières. « Je fais le choix d’acheter en copropriété car c’est donnant-donnant. Je lui emprunte le matériel et lui me l’emprunte aussi », souligne-t-il.

« Moins d’électronique embarquée et donc moins de pannes »

Pour les semis de maïs, de betteraves, de colza, ainsi que pour la récolte des céréales et l’arrachage des betteraves, Franck fait appel à une entreprise de travaux agricoles (ETA). « Investir dans ces machines, même d’occasion, n’est pas rentable sur ma surface. L’ETA me permet d’avoir accès à du matériel performant et récent, tout en gardant de la souplesse dans l’organisation. »

Les charges liées au machinisme, carburant (GNR) compris, représentent aujourd’hui 40 à 45 % de ses charges totales. « Quand j’élevais encore des vaches laitières, les charges étaient bien plus élevées : il fallait pailler, nourrir, transporter... Depuis 2015, j’ai vu une vraie baisse. »

Concernant l’augmentation continue du prix des machines, l’agriculteur reste lucide : « Les prix grimpent mais ne tiennent pas forcément compte de la taille des exploitations. On est obligés de s’adapter. Je privilégie l’achat d’occasion et n’hésite pas à remettre en état mes outils. Par exemple, mon cover-crop Quivogne, je l’ai payé 7 000 € contre 35 000 € en neuf. Cela m’évite aussi de trop emprunter. Et le matériel est souvent plus simple d’utilisation, il y a moins d’électronique embarquée et donc moins de pannes. » Une logique de rentabilité qu’il applique aussi aux tracteurs, désormais tous achetés d’occasion.

Avant tout investissement, il prend le temps d’analyser l’intérêt réel de l’achat : « Par exemple, le Joker Horsch m’a été recommandé par ma technico-commerciale pour son efficacité sur mes terres. Mon deuxième tracteur Case IH me permet d’éviter de dé-atteler le New Holland, qui reste attelé au pulvérisateur. »

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