Les 31 propositions de l’APCA pour « un nouveau développement » agricole

Claude Cochonneau, président de l'APCA, a présenté à la presse les mesures que comptent défendre les représentants des Chambres d'agriculture devant les candidats à la Présidentielle 2017. (©Terre-net Média)
Claude Cochonneau, président de l'APCA, a présenté à la presse les mesures que comptent défendre les représentants des Chambres d'agriculture devant les candidats à la Présidentielle 2017. (©Terre-net Média)

Claude Cochonneau, président de l'APCA, a présenté à la presse les mesures que comptent défendre les représentants des chambres d'agriculture devant les candidats à la Présidentielle 2017.
Claude Cochonneau, président de l'APCA, a présenté à la presse les mesures que comptent défendre les représentants des Chambres d'agriculture devant les candidats à la Présidentielle 2017. (©Terre-net Média)

Le Salon de l’agriculture, qui ouvre ses portes samedi 25 février 2017 porte de Versailles à Paris sera-t-il une vitrine de l’agriculture ? Ou une vitrine purement politique, à quelques semaines de la Présidentielle 2017 ? Espérons que ce sera bien une vitrine de l’agriculture, mais parions que le défilé des candidats à l’Elysée sera important !

Comme les autres organisations professionnelles, les Chambres d’agriculture comptent profiter de la plus grande ferme de France pour interpeller les candidats à la Présidentielle 2017 qui viendront « tâter le cul des vaches » et manger quelques rondelles de saucisson. « Nous voulons aller aux devants des candidats pour leur présenter les mutations agricoles et plus globalement les mutations de la ruralité », a expliqué Claude Cochonneau, président de l’APCA mercredi 22 février. Il s’agit surtout de sensibiliser sur une « ambition d’un nouveau développement agricole », quelque peu en rupture par rapport aux politiques menées ces trente dernières années. « On arrive à un palier qui nécessite de réfléchir le développement agricole autrement. »

Les représentants de l’APCA ont ainsi identifié 31 pistes pour, d’une part, « faire réussir les exploitations agricoles » et, d’autre part, « faire réussir les acteurs économiques dans les territoires ruraux ». Des propositions qui seront soumises aux candidats qui viendront, au salon, sur le stand des Chambres d’agriculture.

« Nos exploitations ne sont pas assez résilientes pour pouvoir encaisser les nombreux aléas – sanitaires, économiques, climatiques – qu’elles subissent. »

La valeur ajoutée , un combat incessant

Sans être très précises, les propositions reprennent tous les leviers identifiés depuis longtemps pour améliorer la performance des agriculteurs : « développer des outils de mutualisation du risque économique, l’autonomie alimentaire des élevages, la capacité d’épargne des agriculteurs, la bioéconomie, mais aussi renforcer la résilience des exploitations en proposant des diagnostics "multiperformances"», renforcer toutes les valeurs ajoutées », etc.

« La recherche de valeur ajoutée doit être un combat incessant. Il faut tout faire pour sortir de cette logique de prix bas. Au travers des circuits courts notamment, on peut répartir plus équitablement cette valeur ajoutée », a insisté Claude Cochonneau.

Sur le plan économique, l’APCA appuie la revendication de la FNSEA et de la Coordination rurale pour la mise en place d’une TVA sociale. « C'est la première fois que certains candidats la proposent dans leur programme », constate l’élu.

Le leader des Chambres d’agriculture considère par ailleurs que les démarches d’approvisionnement local pourraient être facilitées en accordant une préférence territoriale aux appels d’offres.

Pour le développement des territoires et de ses acteurs économiques, l’APCA souhaite notamment une réorientation de la politique européenne de la concurrence et la mise en place d’une politique européenne périurbaine.

Retrouvez les 31 propositions émises par l'APCA en vue de la Présidentielle 2017 :

  • Pour faire réussir les exploitations agricoles

- Développer des outils de mutualisation du risque économique pour faire face à la volatilité des prix ;

- Renforcer la prévention des risques climatiques et en limiter l’impact ;

- Développer l’autonomie alimentaire des élevages ;

- Renforcer les outils de gestion des risques existants ;

- Développer la capacité d’épargne des agriculteurs en améliorant les dispositifs fiscaux existants ;

- Renforcer la résilience des exploitations en proposant à chaque agriculteur de trouver des solutions à l’aide de diagnostics « multiperformances » ;

- Développer la bioéconomie ;

- Valoriser les services non marchands rendus par l’agriculture ;

- Renforcer toutes les valeurs ajoutées au niveau de l’exploitation et assurer un juste retour à l’agriculteur ;

- Favoriser une politique d’ouverture commerciale européenne ;

- Maintenir le soutien à l’agriculture biologique ;

- Renforcer la capacité des agriculteurs à innover ;

- Simplifier les règles obligatoires en s’appuyant uniquement sur des normes définies au niveau européen et international et en refusant les exigences nationales supplémentaires ;

- Favoriser une approche environnementale centrée sur la performance écologique, avec rémunération dès lors que cette performance dépasse les normes obligatoires ;

- Mettre en œuvre une politique coordonnée de l’installation au niveau régional ;

- Poursuivre l’amélioration du régime des retraites agricoles ;

- Alléger le coût du travail en agriculture afin d’améliorer la compétitivité des exploitations en mettant en place la TVA emploi.

  • Pour les acteurs économiques et les territoires ruraux :

- Réorienter la politique européenne de la concurrence ;

- Conforter les territoires à handicaps naturels ;

- Élaborer une politique européenne périurbaine ;

- Associer les agriculteurs en amont des négociations commerciales ;

- Renforcer les soutiens sur le long terme à l’animation de projets territoriaux ;

- Soutenir les démarches d’approvisionnement local

- Favoriser l’ancrage territorial des actions de développement économique et l’expérimentation avec les collectivités locales ;

- Simplifier et réduire les délais de recours administratifs pour les projets d’aménagement ;

- Permettre l’encadrement de la négociation des contrats entre industriels, grande distribution et producteurs ;

- Mobiliser l’ensemble des outils à disposition pour préserver le foncier agricole ;

- Poursuivre la clarification sur la répartition des compétences entre les différents échelons territoriaux en matière d’agriculture et de développement rural ;

- Associer les acteurs agricoles et forestiers dans la mise en œuvre de la stratégie française de la bioéconomie ;

- Conforter les Chambres d’agriculture en tant qu’établissements publics ;

- Proposer un ministère de l’agriculture, de l’alimentation, de la forêt et de la ruralité.

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