Le « Frexit » de F. Asselineau pour « une nouvelle jeunesse pour l'agriculture »

François Asselineau, le 30 mars dernier à Brest, lors du grand oral agricole organisé par la FNSEA et les organisations agricoles. (©Terre-net Média) <br />
François Asselineau, le 30 mars dernier à Brest, lors du grand oral agricole organisé par la FNSEA et les organisations agricoles. (©Terre-net Média)

François Asselineau, le 30 mars dernier à Brest, lors du grand oral agricole organisé par la FNSEA et les organisations agricoles.
François Asselineau, le 30 mars dernier à Brest, lors du grand oral agricole organisé par la FNSEA et les organisations agricoles. (©Terre-net Média)

En préambule à son programme présidentiel, François Asselineau, président fondateur de l’UPR – Union populaire républicaine, martèle sa mesure phare : sortir de l’Union européenne et abandonner l’Euro dès sa prise de fonction. L’ancien haut fonctionnaire se revendique d’ailleurs être le « seul candidat du Frexit ».

Pour le secteur agricole, il dénonce la disparition de « l’agriculture  familiale  et  la  pêche artisanale,  sous  la  pression  de  Bruxelles,  au  profit d’une  « agro-industrie » irrespectueuse des terroirs et des équilibres écologiques, et d’une pêche industrialisée ».

Pour « retrouver une nouvelle jeunesse à l’agriculture familiale, François Asselineau fait 14 promesses aux agriculteurs. Il veut :

  • « assurer l’élévation et la sécurité du niveau de vie des agriculteurs, en mettant en place une taxe à l’importation pour protéger notre agriculture nationale familiale.
  • remplacer la Pac par la PNA (politique nationale agricole) : la sortie de l’UE ne modifiera en rien le niveau des subventions versées à nos agriculteurs, puisque ces subventions, bien que qualifiées d’européennes, sont en réalité financées par les contribuables français. Cette renationalisation de la politique agricole ciblera « la qualité des aliments et la préservation de l’environnement, avec la définition d’un nouveau modèle pour l’agriculture française et l’amélioration du bien-être animal ».
  • Garantir un revenu digne et stable aux agriculteurs en favorisant un prix juste à la vente des productions

- Réguler les spéculations sur les produits alimentaires à destination de l’homme et des animaux en réglementant les marges de la filière.

- Assurer, pour les agriculteurs, un prix minimum de viabilité en dessous duquel la grande distribution ne pourra pas descendre.

- Créer un fonds de garantie suffisant en cas de sinistre agricole afin de dédommager les exploitants victimes.

- Stabiliser le marché et l’orienter vers les productions locales.

- Rapprocher les producteurs des consommateurs en favorisant les circuits courts : création d'Agridistrib (outil Internet connectant les producteurs et les plates-formes de distribution locale). L’objectif sera de créer un marché local de façon à économiser sur les coûts de transport et à offrir aux consommateurs une fraîcheur accrue des produits.

  • Garantir l’autosuffisance alimentaire nationale et participer à la sécurité alimentaire mondiale

- Mise en place d’un nouveau PLU (plan local d’urbanisme) et garantie des aides alimentaires aux ONG telles « Les Restos du Coeur ».

  • Accroître la biodiversité et la qualité de l’agriculture avec les nouvelles techniques, plus respectueuses de l’environnement et protectrices des sols et des terroirs

- Favoriser l’émergence de techniques nouvelles en système agro-sylvo-pastoral telles que la permaculture, l’agroforesterie, etc.

- Garantir une évaluation scientifique indépendante et fiable de ces techniques.

  • Protéger les terres arables de la prédation foncière : lutter contre l’étalement urbain en  rendant  à  l’État  le  plein contrôle du PLU
  • Interdiction des OGM, y compris dans la nourriture animale
  • Libérer le commerce de semences anciennes et interdire le brevetage des nouvelles semences

- Entreprendre des négociations avec l’Organisation mondiale de la santé sur les règles de l’Organisation des Nations unies pour  l’alimentation  et  l’agriculture  (FAO)  liées  au Codex Alimentarius, afin de refuser une partie de ces normes dans la production nationale et pour certains produits importés.

- Modification des normes des fruits et légumes.

  • Effectuer une campagne de sensibilisation afin que les consommateurs changent leurs habitudes et acceptent d’acheter des produits mal calibrés, mais préservant leur santé et l’environnement
  • Favoriser le recyclage des produits alimentaires non conformes
  • Favoriser le développement de la recherche en la dotant de moyens nécessaires
  • Aider les jeunes agriculteurs (y compris des urbains) à s’installer
  • Assurer la gestion sociale en créant, au sein de Pôle emploi, une structure consacrée à cette filière, notamment en matière d’emplois saisonniers
  • Améliorer l’indépendance des formations agricoles vis-à-vis des lobbys industriels du secteur et coordonner les ministères de l’Éducation et de l’Agriculture

- Valoriser  les  filières  professionnelles  agricoles  (machinisme agricole, etc.).

- Assurer aux ménages un budget alimentaire ne dépassant pas 15 % de leur budget global »

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