La Coordination rurale défend son modèle agricole comme le plus viable

Véronique Le Floc'h au centre a défendu le modèle prôné par son syndicat.
Véronique Le Floc'h, au centre, a défendu le modèle prôné par son syndicat. (©Coordination rurale)

« Soit vous restez couchés, soit vous changez de chambre ! », clame Véronique Le Floc’h, présidente de la Coordination rurale, exhortant les agriculteurs à voter pour son syndicat ce 15 janvier.

À l’occasion d’une conférence de presse, l’agricultrice a rappelé l’importance des élections aux chambres d’agriculture, qui constituent « un référendum entre trois modèles ».

Industrialisation ou décroissance

« Le premier, qu’on connaît tous, la stabilité dans la continuité », dénonce Véronique Le Floc’h, qui met au bilan de la FNSEA et de JA la perte de 100 000 exploitations en 10 ans, une décapitalisation importante de l’ordre d’un million de vaches, et la fermeture d’un tiers des abattoirs. Pour la Coordination rurale, il s’agit d’un modèle « d’agriculture d’industrialisation », qui dérive vers la financiarisation et l’asservissement.

Mais Véronique Le Floc’h dénonce également le modèle porté par la Confédération paysanne, celui d’une « agriculture de décroissance, où l’on pourrait se contenter de s’installer dans des fermes détenues par des tiers, comme Terre de Liens ». « C’est un modèle qui ne s’inscrit pas dans le temps, car quand vous serez fatigué de vos nombreuses heures sans revenu, vous quitterez le métier », ce qui conduira à des baisses de production et à une augmentation des importations, dénonce la Coordination rurale.

« Des fermes familiales, libres et indépendantes »

Le troisième modèle serait donc le plus viable : « des fermes familiales, libres et indépendantes, vivables, transmissibles », explique Véronique Le Floc’h. Pour le soutenir, elle appelle à un allègement des normes, « que l’on veut aligner sur les réglementations européennes », des contrôles ciblés davantage sur les importations que sur les exploitations agricoles, mais aussi un allégement des charges financières à travers notamment un bouclier énergétique, et une exonération totale de taxe sur le foncier non bâti.

Le tout, assorti de prix rémunérateurs obtenus des industriels, en partie grâce à une « loi de moralisation des coopératives », pour « que tous les dividendes issus de filiales privées appartenant à nos coopératives reviennent aux agriculteurs », explique la présidente de la Coordination rurale.

Retrouvez également ci-dessous l'interview du secrétaire général de la Coordination rurale, Christian Convers

https://www.dailymotion.com/video/x9cejua

« Nous sommes tous paysans et chefs d’entreprise. La réalité, c’est que nous sommes le modèle le plus réaliste », insiste Véronique Le Floc’h. « La Coordination rurale est prête, n’ayez pas peur ! », ajoute-t-elle. Le syndicat entend diriger des chambres d’agriculture « au service de tous les agriculteurs », défendant la croissance et la création de valeur, et « en aucun cas valider en permanence les nouveaux services créés pour garder du boulot pour les conseillers », comme le CSP (conseil stratégique phytosanitaire), dénonce la présidente de la CR. « On ne veut pas être dans la cogestion, la cohabitation, nous sommes là pour créer un rapport de force ! », résume ainsi Véronique Le Floc’h.  

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