Regrettant « que la question agricole n’a pas été abordée dans les débats des primaires, malgré les enjeux auxquels elle fait face », le Modef souhaite interpeler les candidats à la Présidentielle à propos de « l’avenir des exploitants familiaux » que le syndicat défend. Le syndicat s’inquiète des politiques libérales agricoles nationales et européennes menées depuis plusieurs années ».
« Inquiet de la quasi absence de l’agriculture dans les débats, meeting et programmes des candidats à l’élection présidentielle », le syndicat veut « connaître le positionnement des candidats sur huit points ». Avec autant de questions :
- Que pensez-vous d’une nouvelle Pac qui serait basée sur des prix agricoles minimum garantis et rémunérateurs, un encadrement des marges de la grande distribution, une répartition des productions assurant l’autosuffisance alimentaire ?
- Êtes-vous favorable à une réorientation de la Pac en s’appuyant sur les principes de souveraineté alimentaire ou droit des peuples à protéger leur indépendance alimentaire ?
- Les produits agricoles et agro-alimentaires ne sont pas de simples marchandises puisqu’ils sont garants de notre indépendance. Êtes-vous favorable à sortir l’agriculture de l’OMC ?
- Seriez-vous d’accord pour rediscuter d’une nouvelle loi de modernisation de l’économie (LME) qui encadrerait les marges de la grande distribution et pour organiser une conférence nationale sur les prix agricoles ?
- Êtes-vous porteur :
- d’un projet de développement du pluralisme syndical agricole avec la suppression du seuil de 10 % de représentativité syndicale,
- et pour un mode de scrutin à la proportionnelle intégrale pour toutes les élections professionnelles ? - Êtes-vous d’accord pour revaloriser les retraites des non-salariés agricoles et garantir un minimum mensuel de 1 200 € par mois ?
- Êtes-vous prêt à vous battre pour les semences de ferme afin que les exploitants puissent utiliser une partie de leur récolte pour ressemer leurs surfaces en céréales oléagineux et protéagineux ?
- Êtes-vous favorable au développement d’un pôle public de recherche agricole avec un financement public à la hauteur des besoins ?
Le syndicat « revendique un changement de politique agricole permettant de pouvoir vivre dignement de son travail. L’exploitation familiale que nous défendons est la seule à pouvoir garantir la souveraineté alimentaire et lutter contre le réchauffement climatique. »