« Emmanuel Macron a tracé un cap ambitieux de transformation. Nous sommes prêts à le relever pour créer plus de valeur et assurer la réussite de l'agriculture et de la filière agroalimentaire », a indiqué la FCD, qui regroupe les grandes enseignes de distribution hormis Leclerc et Intermarché.
La FCD a salué « la réforme de la contractualisation, le relèvement du SRP (seuil de revente à perte) et l'encadrement des promotions », souhaitant que « l'ordonnance prévue intervienne le plus vite possible début 2018 ». Emmanuel Macron a annoncé une loi pour rééquilibrer les contrats commerciaux entre agriculteurs et distributeurs, à condition qu'ils réorganisent leurs filières de production, dans un discours très attendu visant à augmenter le revenu des paysans en crise.
Le patron de Système U, Serge Papin n'a pas caché son soulagement : « entre ce qu'on nous avait dit, les doutes des dernières heures, je pense que le président de la République a dû prendre en compte tous les enjeux et il a orienté son discours très nettement vers les conclusions proposées par les ateliers 5, 6 et 7 », a déclaré le coresponsable de l'atelier 5. L'atelier 5 portait sur la rémunération des agriculteurs, le 6 sur l'adaptation de la production agricole aux besoins des marchés et le 7 sur l'amélioration des relations commerciales entre producteurs, transformateurs et distributeurs. Leurs conclusions prévoient en particulier de partir des coûts de revient des agriculteurs, sur lequel les transformateurs et distributeurs appliquent ensuite leur marge, pour fixer les prix.
« Il y avait de fortes attentes, je me suis impliqué, a souligné Serge Papin, estimant que si les conclusions avaient été mises de côté, il y aurait eu une incompréhension, ce qui n'est pas le cas ».
