Les Chambres d’agriculture en ordre de marche pour créer un réseau de Giee

Les Chambres d’agriculture en ordre de marche pour créer un réseau de Giee
Philippe Vasseur, président de l'Apca
Guy Vasseur, président de l'Apca lors de la dernière session des présidents des Chambres d'agriculture en décembre 2012. (© Terre-net Média)

L’agriculture de groupe, les Chambres d’agriculture ont plus de cinquante ans d’expérience dans ce domaine. L’Apca dénombre en effet 1.800 groupes de développement (dont 1.400 Gva) et 1.900 groupes de projets dans les Chambres départementales. Aussi, elles comptent s’appuyer sur ce capital d’expérience pour créer et animer les groupements d’intérêt économique et écologique (Giee) que le gouvernement veut mettre en place dès que la loi d’avenir de l’agriculture sera votée.

Pour faire fonctionner ces Giee, les Chambres ont les moyens de mobiliser les animateurs des réseaux de groupes de développement actuels et l’ensemble des services transversaux des organisations. Elles savent aussi quels sont les centres d’intérêt des agriculteurs et quelles évolutions il sera nécessaire d’apporter aux Giee pour répondre aux attentes de ces derniers.

Pour toutes ces raisons, il va de soi pour les Chambres d’agriculture qu'elles sont les mieux placées pour être les maîtres d’œuvre des groupements d’intérêt économique et écologique. Et c’est même sans attendre que le projet de loi d'avenir de l'agriculture soit écrit, autrement dit, sans connaître la grille juridique de ces Giee, que les Chambres d’agriculture répondront à l’appel d’offres lancé par le ministère de l’Agriculture pour créer les vingt premiers à la rentrée. Ils serviront de test avant d’être généralisés.

Guy Vasseur, président de l’Apca, invite les Chambres d’agriculture à déposer le maximum de projets pour montrer leur capacité à se mobiliser, même si seulement une vingtaine sera retenue au final. Ainsi, avec leurs dossiers préparés sous le bras, les Chambres seront prêtes lorsque la loi d’avenir sera votée et qu’il faudra étendre les Giee sur l’ensemble du territoire !

Economie et écologie doivent s'équilibrer

Ceci dit, Guy Vasseur a annoncé que l’Apca sera très vigilante sur les intentions affichées par le gouvernement pour mettre en place les nouveaux groupements. Il tient à ce que l’équilibre entre les deux « E » d’écologie et d’économie soit respecté. « Il n’est pas question que la performance économique soit laissée de côté et que la loi d’avenir tourne le dos à l’économie ».

Le président de l'Apca n’imagine pas non plus que des Giee soient créés sans continuité géographique. Ces groupements doivent restés attachés au terrain et être constitués à l’échelle de quelques cantons.

Et « si vous voulez réussir la loi d’avenir, monsieur le ministre, il faut rassurer les agriculteurs pour qu’ils s’engagent dans des Giee. Il faut déminer le terrain en ne créant pas de nouvelles taxes sur les engrais, sur l’irrigation et sur les produits de protection des plantes ».

Enfin, si la loi d’avenir fait ressortir une vision dogmatique de l’écologie, avec « le recours au bâton plutôt que l’incitation, les agriculteurs ne répondront pas à la problématique de concilier écologie et environnement », avertit le président de l’Apca.

A ce jour, Guy Vasseur attend aussi des précisions sur le financement des Giee. Il est fort probable qu’une partie des aides du second pilier, voire les paiements verts (les 30 % de verdissement), soient conditionnés à l’adhésion à un Giee !

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