Des députés ne désarment pas contre les néonicotinoïdes

Une telle interdiction avait été votée en première lecture à l'Assemblée en mars 2015, contre l'avis du gouvernement. Mais le Sénat était revenu sur cette disposition en janvier, tout en prévoyant un encadrement de l'usage de ces produits.

« Nous sommes réunis ici, un groupe de parlementaires, qui ont la volonté de sauver les abeilles, les papillons, les pollinisateurs sauvages, dont je rappelle que la population est en chute libre au niveau européen avec - 37 % », a déclaré Delphine Batho, ex-ministre de l'écologie, au cours d'une conférence de presse. Elle a tenu à souligner « la convergence d'intérêt qu'il y a entre les agriculteurs et les apiculteurs » car « 84 % des productions agricoles dans l'Union européenne dépendent des pollinisateurs sauvages et des abeilles ».

En outre, a-t-elle souligné, « les démonstrations ont été largement faites sur le fait qu'il n'y a pas de lien entre les rendements agricoles et l'usage des néonicotinoïdes ». Selon Delphine Batho, « ce sujet rassemble au-delà des sensibilités politiques ». Des députés LR et UDI ont d'ailleurs déposé des amendements similaires.

A ses côtés figuraient notamment le président de la commission du développement durable Jean-Paul Chanteguet (PS) et la rapporteure du projet de loi biodiversité Geneviève Gaillard (PS). Etaient aussi présents Gérard Bapt (PS), qui a rappelé « le risque sanitaire » posé par ces substances sur la base de différentes études, ou encore l'écologiste Laurence Abeille, qui a estimé qu'il fallait en finir « avec la soumission aux lobbys de la chimie ».

Le projet de loi, porté par la ministre de l'écologie Ségolène Royal, sera débattu en séance publique à partir du 15 mars. La commission du développement durable de l'Assemblée entame mardi ses travaux sur le texte, mais l'amendement en question, signé par 62 députés, dont un porte-parole du groupe PS et une vice-présidente, ne devrait pas être examiné avant la semaine prochaine. Il stipule que « l'utilisation des produits contenant des substances actives de la famille des néonicotinoïdes, y compris les semences traitées avec ces produits, est interdite à partir du 1er janvier 2017 ». Pour Delphine Batho, l'interdiction des néonicotinoïdes est « beaucoup plus applicable que la disposition tordue » adoptée par le Sénat, qui renvoie à un arrêté d'application.

Ségolène Royal avait estimé pour sa part au Sénat que ce qui avait été voté à l'Assemblée « n'était pas applicable. »

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