Coup d'envoi du FAT, le premier tour de France des fermes agro-écologiques

Les associations de céréales et légumineuses sont une des pistes à suivre pour une agriculture économe en intrants. (©Terre-net Média)
Les associations de céréales et légumineuses sont une des pistes à suivre pour une agriculture économe en intrants. (©Terre-net Média)

Légumineuses et céréales
Les associations de céréales et légumineuses sont une des pistes à suivre pour une agriculture économe en intrants. (©Terre-net Média)

A 37 ans, ce naturaliste de formation, qui énumère savamment les propriétés de chaque végétal, ambitionne avec « Perma G'Rennes » de « créer une activité économiquement viable tout en produisant de la biodiversité et du lien social avec les urbains ».

« On a rendu l'agriculture compliquée avec le système productiviste, il faut du gros matériel, beaucoup d'investissements, et c'est la course au rendement, explique-t-il à l'AFP. Avec ce Tour de France, on veut montrer au public qu'on peut s'installer facilement sur des micro-fermes intensives, dont le rendement est supérieur aux fermes conventionnelles. C'est une agriculture simple, même si on ne vient pas du métier, et qui ne nécessite pas d'endettement excessif. »

Pendant trois mois, à raison de 30 étapes, le Tour de France des Fermes d'avenir « dédié à l'agro-écologie » proposera aux citoyens de sillonner la France pour « découvrir les initiatives locales qui préfigurent le monde rural de demain ». Ce festival itinérant vise à promouvoir une alternative au modèle agroindustriel. Au programme : des visites de fermes ainsi que des débats et concerts organisés dans des villages éphémères, qui assureront aussi restauration et camping.

L'initiative revient à l'association tourangelle Fermes d'avenir, créée en 2013, dont le projet fondateur est une ferme maraîchère expérimentale d'1,4 ha. « Notre modèle agricole ne fonctionne pas, il détruit les sols, la biodiversité, l'emploi. L'agro-écologie n'est pas une solution, c'est la seule », revendique le porteur du projet, Maxime de Rostolan, adepte de biomimétisme.

"Faire de l'agriculture autrement"

Si beaucoup des fermes-étapes sont labellisées bio, ce n'est pas le cas de toutes. Maxime de Rostolan va encore plus loin, et plaide pour des fermes « bio plus plus », qui « prennent en compte la biodiversité et permettent aux agriculteurs de prendre trois semaines de vacances par an ».

En ligne de mire, des fermes « à taille humaine », pourquoi pas inspirées de la permaculture, terme qu'il définit comme « une méthode de conception d'écosystèmes humains équilibrés ». « Si on veut un écosystème équilibré, on ne peut pas manger du poison, polluer l'eau ou détruire l'emploi », défend-il.

A Chavagne (Ille-et-Vilaine), une ferme bio, Les Petits Chapelais, participera aussi au FAT. Depuis 1998, son exploitant Gilles Simonneaux travaille, sur 110 ha, à « faire de l'agriculture autrement ». Même s'il ne se revendique pas de la permaculture, dont le modèle économique doit, selon lui, « encore faire ses preuves », il juge le modèle agro-industriel « dangereux » et se reconnaît dans l'idée de « favoriser la vie du sol et de produire plus sur de petites surfaces ».

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