Autorisation du glyphosate dans l'UE
La France « sera ferme », selon Nicolas Hulot

Les 19 et 20, « les Etats doivent donner leur position », avant le vote prévu en septembre, a dit mardi soir Nicolas Hulot le ministre de la Transition écologique et solidaire devant la commission des affaires économiques du Sénat.

« Ma position sera ferme, mais je ne suis pas certain qu'elle sera suivie par d'autres pays européens », a-t-il ajouté.

« C'est une question de cohérence. J'entends bien la remarque "il n'y a pas d'alternative au glyphosate", » explique-t-il. « Mais pourquoi ? Parce qu'à force d'ajourner, on ne les cherche pas les alternatives ».

« Dans beaucoup de domaines, on a fustigé le principe de précaution, mais parfois on se grandirait à le mettre en oeuvre », a-t-il estimé.

Le gouvernement précédent avait déjà voté en 2016 contre le renouvellement de l'autorisation du glyphosate (composant du Roundup).

Cet herbicide, le plus utilisé dans l'UE, est classé « cancérigène probable » par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ, OMS), l'Efsa, l'Agence européenne de sécurité des aliments, jugeant au contraire le risque « improbable ».

Concernant le décret d'application de la loi interdisant en France les pesticides néonicotinoïdes, redoutables notamment pour les abeilles, à partir de septembre 2018, Nicolas Hulot a indiqué qu'il serait « pris début août ».

Interrogé par un sénateur sur la saturation de l'Agence de sécurité sanitaire (Anses), très sollicitée sur les questions de santé environnementale, le ministre a répondu avoir « bien compris le goulet d'étranglement de l'Anses ».

« Evidemment, nous allons regarder la situation, car tout converge vers cette agence, qui se retrouve dans une situation de saturation », a-t-il dit.

Inscription à notre newsletter

Déja 1 réactions