Une manifestation interdite, mais ayant rassemblé plusieurs milliers de personnes, près de ce chantier d'une retenue agricole contestée dans les Deux-Sèvres a donné lieu à de violents heurts entre des militants radicaux et les forces de l'ordre. 61 gendarmes ont été blessés dont 22 sérieusement, selon le ministère de l'Intérieur.
« Je pense que les Français en ont un peu marre - et je les comprends - qu'à chaque fois qu'on parle de faire des projets, il y ait des gens de plus en plus radicaux dans les modes d'intervention et dans la contestation », a répondu M. Véran lors du compte-rendu du Conseil des ministres.
Et ce « même quand il y a eu enquête publique, même quand il y a eu débat public, et même quand tout a été validé par les élus de tous bords. Si vous prenez le cas des bassines, même les députés écolos étaient favorables à ce projet qui n'est pas un projet gouvernemental mais un projet local, issu du pluralisme agricole, et qui vise à permettre à des agriculteurs de nourrir des humains en entretenant des fruits, des légumes et en hydratant des animaux », a poursuivi le ministre délégué.
Relancé pour savoir si le gouvernement reprenait à son compte l'expression du ministre de l'Intérieur, Olivier Véran a répondu avoir « fait une réponse globale sur la question, en éludant sciemment le commentaire sémantique ». Mais le gouvernement « n'a pas eu d'échange sur cette question-là », a-t-il assuré.
Il a néanmoins à nouveau insisté sur la « violence des ultras, des gens clairement pas venus pour défendre la planète ou pour défendre l'eau de pluie résiduelle au dessus des nappes phréatiques mais pour en découdre ». « Il faut restaurer l'ordre », a-t-il conclu.