La plus haute juridiction administrative, saisie par ce collectif, doit se prononcer sur l'éventuelle suspension du décret prononçant la dissolution de ce groupement devenu l'un des acteurs principaux de la contestation écologiste « radicale ».
La dissolution des Soulèvements de la terre avait été prononcée le 21 juin par le gouvernement, qui lui reproche d'« appeler » et de « participer » à des violences.
Cette procédure de dissolution avait été engagée le 28 mars, quelques jours après les violents affrontements entre gendarmes et opposants aux retenues d'eau destinées à l'irrigation agricole de Sainte-Soline (Deux-Sèvres), dont l'exécutif avait imputé la responsabilité au mouvement.
« La décision du Conseil d'Etat lui appartient (...). Pour nous ce qui compte c'est de voir cesser les violences et les dégradations qui ont lieu sur nos exploitations », a déclaré vendredi matin sur Europe 1 le président de la FNSEA Arnaud Rousseau.
Interrogé sur l'influence du syndicat majoritaire dans la décision du gouvernement de dissoudre le collectif, Arnaud Rousseau a affirmé que la FNSEA avait été « très clairement acteur pour dire que les violences devaient cesser, pas spécifiquement d'ailleurs pour les Soulèvements de la terre, pour toutes les violences » à l'égard des exploitations agricoles.
« Ce genre d'actions, ça crée inutilement de la tension, ça donne parfois dans certains endroits l'envie de se faire justice soi-même. Ce qu'on ne souhaite pas, absolument pas », a-t-il poursuivi. « On fait en sorte que la pression ne monte pas (...) que les réponses soient apportées » par le gouvernement « pour que cette pression ne monte pas », a conclu M. Rousseau.