Momagri revient dans un communiqué de presse sur les annonces de Phil Hogan, commissaire européen à l'agriculture, lundi 14 mars.
D'abord, concernant la limitation temporaire de la production de lait, Momagri regrette que cette mesure ne soit proposée que sur « une base volontaire alors que l’article 222 autorise la Commission à l’imposer à tous. De plus, aucune précision n’est faite sur le budget mobilisable pour rendre attractif le dispositif. Dès lors on ne peut que douter de l’efficacité des mesures : il y a fort à parier que bon nombre de pays et d’entreprises productrices jouent les « passagers clandestins », en trouvant toutes les excuses pour ne pas contribuer à l’effort collectif d’assainissement du marché. »
Concernant les autres mesures, comme le relèvement du plafond des aides d’Etat ou du plafond d’intervention sur la poudre de lait et le beurre, ou la création d’un observatoire des marchés sur la viande de bœuf et le porc, Momagri regrette qu'elles aient été prises aussi tard alors qu'elles « devraient relever de l’activité normale de la Commission européenne dans sa fonction de régulateur du secteur agricole européen. »
Pour le think tank, cela révèle une nouvelle faiblesse de la Pac : « alors que la Commission européenne dispose de trop rares leviers pour sortir de la crise, elle tarde à les appliquer et surtout elle les dénature en les rendant facultatifs pour en limiter la portée. » Il faut donc pour Momagri « engager une révision de la Pac qui puisse faire face aux crises agricoles et qui assure un minimum de stabilité aux agriculteurs » et enfin, Phil Hogan devrait remettre sa démission.
