L'UE va travailler sur un nouveau plan de gestion de crise

« Ce n'est pas une affaire de sanctions », a déclaré le commissaire européen à la santé Vytenis Andriukaitis, précisant que chaque Etat membre avait agi dans le cadre de sa législation nationale.

Le commissaire Andriukaitis s'est exprimé à la sortie d'une réunion entre hauts responsables sur cette crise des œufs contaminés, dont une dizaine de ministres venus en personne, présentée non comme une réunion d'urgence mais comme une rencontre pour « tirer des leçons ».

La contamination d'œufs et produits transformés au fipronil, un anti-parasite interdit dans la chaîne alimentaire, a touché 25 des 28 pays de l'UE (à l'exception de la Croatie, de la Lituanie et du Portugal). Elle est liée à l'utilisation frauduleuse de fipronil dans des poulaillers traités contre le pou rouge par une entreprise néerlandaise, liée à un fournisseur belge de produits sanitaires. Ces deux sociétés sont visées par des enquêtes judiciaires en Belgique et aux Pays-Bas.

Les deux pays ont été pointés du doigt pour ne pas avoir alerté plus rapidement des risques de contamination. La Belgique, premier pays à s'être inquiété après qu'un éleveur eut décelé la présente du fipronil dans ses œufs, a d'abord communiqué avec les Pays-Bas via le réseau de lutte contre la fraude alimentaire (FFN). Il a ensuite fallu plusieurs semaines avant que l'alarme ne soit donnée au niveau européen, via une autre plateforme, le RASFF, Système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et aliments pour animaux.

La Commission s'est engagée à « développer un plan de gestion pour des incidents liés à l'alimentation humaine et animale », dans lequel son rôle de coordination serait renforcé. Elle s'est donnée aussi comme « priorité » de mieux lier les deux systèmes d'alerte, FFN et RASFF, et examinera la possibilité de les combiner sur une plateforme commune. Les participants à la réunion de mardi se sont également mis d'accord pour travailler à la création de postes d'officiers de liaison, « points de contact » sur des dossiers alimentaires.

Cinq Etats membres parmi les plus touchés par la crise - la France, l'Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas et l'Autriche - avaient présenté une série de mesures pour améliorer la circulation de l'information entre Etats membres, soutenant notamment l'idée des officiers de liaison.

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