Le Ceta « est déjà entré en application, de manière provisoire », depuis le 21 septembre et « cela signifie que près de 100 % de son impact économique est déjà ressenti par les Canadiens et les Européens », a relevé Chrystia Freeland lors d'une conférence de presse à Washington, où elle se trouve pour rencontrer divers élus américains. La ministre a souligné que le gouvernement canadien avait « eu de bonnes discussions sur le Ceta avec le chef du gouvernement italien (Giuseppe) Conte à Charlevoix », lors du sommet du G7 ce week-end, « et nous sommes impatients de poursuivre cette discussion ». Se réjouissant de la récente ratification du Ceta par l'Autriche, elle s'est dite « confiante d'avoir une pleine ratification en fin de compte ».
Si d'aventure le Ceta ne devait pas être ratifié par les 28, cela marquerait un revers majeur pour le Canada, qui a un besoin crucial de diversifier ses marchés vu le repli protectionniste actuel des États-Unis, son premier partenaire commercial.
Mme Freeland s'exprimait suite à des propos tenus par le nouveau ministre italien de l'agriculture : « Nous ne ratifierons pas l'accord de libre-échange avec le Canada parce qu'il ne protège qu'une petite partie de nos AOP (Appellations d'origine protégée) et de nos IGP (Indications géographiques protégées) », a expliqué Gian Marco Centinaio, dans La Stampa. « Nous demanderons au Parlement de ne pas ratifier ce traité et d'autres similaires au Ceta. Tout ceci est prévu dans le contrat de gouvernement », conclu entre la Ligue (extrême droite) et le Mouvement 5 étoiles (M5S, anti-système), majoritaires au Parlement, a-t-il précisé.