« En fixant le plafond à zéro pour la prochaine période, le Conseil autorise ainsi l'intervention publique à n'être déclenchée que par adjudication », explique le Conseil de l'UE dans un communiqué.
« Cette décision va permettre à l'UE de mieux tenir compte de la situation du marché en décidant au cas par cas des volumes de lait écrémé en poudre qui devraient être achetés par l'UE et à quel prix », expliquent encore les États membres. Selon le mécanisme en temps normal, la période d'achat, qui débute chaque année le 1er mars, s'ouvre avec un plafond de 109 000 tonnes de lait écrémé en poudre que la Commission européenne achète au prix d'intervention (169,8 euros/100 kilos), pour absorber des quantités ne trouvant pas preneur sur le marché.
Fin janvier, les 28 avaient décidé une première fois de suspendre temporairement ce plafond, alors que près de 400 000 tonnes de poudre s'étaient accumulés dans les stocks de l'Union. Ces quantités retirées du marché avaient contribué à stabiliser le prix du lait dans un marché en crise. Selon le dernier rapport de l'Observatoire européen du lait, le prix du lait en poudre était de 156 euros/100 kilos en août. Les stocks étaient alors de 282 000 tonnes. Toutefois, plusieurs adjudications se sont tenues depuis et les stocks sont estimés en octobre autour de 240 000 tonnes, a indiqué la Commission à l'AFP.
En 2018, le prix s'est maintenu en moyenne 19 % en dessous du niveau d'intervention publique, souligne le Conseil. En comparaison, les prix du beurre sont en moyenne 117 % au-dessus du niveau d'intervention, ajoute-t-il.