Le 26 mars prochain, Manuel Valls s'adressera directement aux agriculteurs. Soit quinze jours après « la cinquantaine de mesures concrètes, issues des Assises de la ruralité, pour replacer les campagnes au cœur du projet pour la France et lutter contre le sentiment d'abandon que peuvent ressentir leurs habitants ».
Le chef du gouvernement se rendrait en effet à Saint-Etienne au 69ème congrès de la Fnsea où sont réunis l’ensemble des représentants départementaux et régionaux du syndicat majoritaire.
Mais l’exercice auquel il se livrera s’annonce d’ores et déjà périlleux. Comment en effet persuader que « la France qui gagne », qui est le thème du congrès de cette année, est aussi celle de ses agriculteurs ?
Manuel Valls aura en effet face à lui des représentants du syndicat désarçonnés par la mise en œuvre de la réforme de la Politique agricole commune et par des marchés peu porteurs. Et ils ne manqueront pas de faire savoir le malaise profond qui règne dans les fermes, à moins d’un mois de la campagne de déclaration des aides Pac.
métrôpoles régionales et désert rural
Toutefois, le premier Ministre est la personnalité de gauche la plus appréciée par les agriculteurs, selon le dernier baromètre agricole Terre-net Bva. Les représentants de la Fnsea sauront lui réserver un très bon accueil. Et sans leur mettre du baume au cœur, Manuel Valls pourrait faire quelques annonces qui répondront à une partie de leurs préoccupations dont Xavier Beulin, président de la Fnsea s’est fait le porte parole.
Mardi 17 mars, celui-ci expliquait ainsi être très inquiet par la nouvelle carte régionale et sur les politiques qui seront conduites dans les 13 nouvelles régions.
Il redoute que les décisions soient prises après 2016 par des élus d’assemblées régionales peu représentatifs des populations rurales et peu au fait de leurs préoccupations (maintien des services publics, voiries par exemple).
