« Nous sommes satisfaits des premières réunions qui se sont tenues » lors du lancement des premiers ateliers des EGA la semaine dernière, a indiqué mardi Christiane Lambert lors d'une conférence de presse.
Ces Etats généraux voulus par le président Emmanuel Macron se déroulent en deux temps : un premier chantier en septembre porte sur la création et la répartition de la valeur, donc les prix agricoles, et un deuxième chantier doit proposer des solutions pour une alimentation « saine, sûre, durable et accessible à tous » en octobre et novembre.
Deux coordonnateurs ont été nommés par le ministère de l'agriculture pour chapeauter les débats : Célia de Lavergne, députée de la Drôme, et Olivier Allain, vice-président du conseil régional de Bretagne.
Réajuster la LME
A l'issue du premier chantier, « nous attendons qu'on ait des décisions concrètes », et le président de la République doit d'ailleurs s'exprimer sur le sujet « le 10, 11 ou 12 octobre », selon Christiane Lambert.
En attendant, la FNSEA « travaille d'arrache pied pour aboutir à un réajustement de la LME », la loi de modernisation de l'économie, qui régit les négociations commerciales entre distributeurs et industriels de l'agro-alimentaire, selon la présidente. Dans cette LME remaniée, « nous voulons un encadrement des promotions pour éviter un bradage des produits, et revoir le seuil de revente à perte qui écrase les prix », les deux aboutissant à une « forte destruction de valeur », a expliqué Christiane Lambert.
La FNSEA sera également « présente et active », lors des discussions du deuxième chantier, « pour attester de tout ce qui a été mis en œuvre depuis 15-20 ans » en matière de sécurité alimentaire et de signes officiels de qualité (labels rouges, AOC etc...).
Christiane Lambert a également annoncé un rassemblement de producteurs à Paris début octobre pour aller à la rencontre des Parisiens et expliquer les enjeux des EGA, produits à l'appui. Par ailleurs, la présidente de la FNSEA a exprimé son « inquiétude » face à l'annonce par le ministère de la Transition écologique que Paris votera contre le renouvellement de la licence du glyphosate dans l'Union européenne. « Nicolas Hulot a un regard sur beaucoup de sujets », concernant d'autres ministères, y compris celui de l'Agriculture, cependant il aurait fallu « une concertation plus étroite avant cette expression », selon la présidente de la FNSEA.