Le cortège, parti du stade Geoffroy-Guichard à l'appel de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) et du Centre départemental des jeunes agriculteurs (CDJA), a rallié la Direction départementale des territoires, devant laquelle les intervenants ont souligné leurs difficultés : hausse des coûts de production, suppression de produits phytosanitaires sans solution de remplacement, déficit de pluies...
Évoquant « l'augmentation des charges (qui) impacte un revenu déjà insuffisant », le président de la FDSEA de la Loire, Gérard Gallot, a mis l'accent sur « l'enjeu des négociations annuelles qui se terminent dans quelques jours entre les industriels de l'agroalimentaire et la grande distribution ».
Ces négociations annuelles entre la grande distribution et les industriels qui déterminent le prix des produits commercialisés pendant l'année, doivent se terminer le 1er mars, dans un contexte très tendu cette année du fait de l'inflation et des hausses des coûts de production.
Selon M. Gallot, « sur 100 euros de dépenses alimentaires, 15 euros vont au producteur. Il faut que demain ce soit 20 ou 25 euros et là, on s'en sortira ».
Par ailleurs, « on en est à 32 jours sans pluie, c'est inquiétant, et on a des fins de non-recevoir de l'administration concernant la création de retenues collinaires et l'utilisation du canal du Forez pour irriguer les cultures », déplore le responsable, qui plaide en faveur d'une politique ambitieuse de stockage de l'eau.