11.400 dossiers d'agriculteurs en difficulté ont été bouclés par les cellules départementales d'urgence, alors que l'objectif fixé pour la fin de l'année était de 10.000 dossiers, a expliqué le ministre. Au total, 43.000 dossiers ont été remplis, mais seulement 35.500 ont été déclarés éligibles.
Le nombre de dossiers éligibles, et donc d'élevages en grande difficulté, est « supérieur au chiffre que j'avais évoqué au printemps, de 25.000 exploitations, soit 10 % des éleveurs », a souligné Stéphane Le Foll.
Les agriculteurs demandaient à bénéficier du plan de 700 millions d'euros annoncé par le gouvernement en juillet et complété en septembre, à la suite de multiples manifestations d'éleveurs durement frappés par la chute des prix de la viande bovine, porcine et du lait.
180 millions d'euros ont pour l'instant été débloqués au titre de plusieurs mesures d'allègements de charges et de reports de cotisations, a décompté Stéphane Le Foll, se disant « satisfait » de la mise en œuvre du plan. Priorité a été donnée aux « filières les plus problématiques, en particulier la filière porcine », a-t-il souligné.
Les allègements de charges et reports de cotisations représentent en moyenne 3.000 à 4.000 euros par éleveur, mais peuvent grimper jusqu'à 8.000 pour les situations les plus graves, en particulier pour les éleveurs porcins.
3.700 exploitations ont demandé à bénéficier d'une « année blanche », totale ou partielle, sur le remboursement de leurs emprunts, l'une des principales revendications de la FNSEA, premier syndicat agricole, pendant les manifestations estivales. La prise en charge de ces intérêts devrait coûter environ 30 millions d'euros à l'Etat, selon le ministère.