Aide exceptionnelle à l’apprentissage : nouveaux montants pour 2025
La loi de finances 2025 ajuste les aides exceptionnelles à l’embauche en apprentissage. L’aide unique est destinée aux entreprises de moins de 250 salariés pour les contrats d’apprentissage visant l’obtention d’un diplôme de niveau inférieur ou égal au Bac : 5 000 € maximum au lieu de 6 000 € pour les contrats conclus à compter du 24 février 2025. L’aide est maintenue à 6 000 € si l’apprenti recruté bénéficie de la Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH).
Apprentis : des charges sociales à la hausse
Jusqu’à présent, les rémunérations des apprentis étaient exonérées de charges sociales jusqu’à 79 % du Smic. À compter du 1er mars 2025, cette exonération sera limitée aux rémunérations allant jusqu’à 50 % du Smic. Au-delà de ce seuil, les rémunérations seront assujetties aux cotisations salariales légales et conventionnelles, ainsi qu’à la CSG et la CRDS. Cette mesure s’appliquera aux contrats d’apprentissage conclus à compter du 1er mars 2025.
L'exonération TO/DE : un soutien renforcé pour l’agriculture en 2025
Bonne nouvelle pour le secteur agricole : la loi de finances confirme la prolongation du dispositif d’exonération de charges sociales TO/DE (Travailleurs Occasionnels – Demandeurs d’Emploi) au-delà du 31 décembre 2025. Cette mesure essentielle pour l’emploi saisonnier en agriculture bénéficie également de nouveaux ajustements favorables aux employeurs.
Afin de mieux accompagner les employeurs du secteur, le seuil de rémunération permettant de bénéficier de l’exonération maximale est relevé à 1,25 SMIC (contre 1,20 SMIC auparavant). Cette revalorisation s’applique rétroactivement à compter du 1er mai 2024, offrant ainsi un allègement significatif des charges sociales pour les exploitations agricoles.
La loi prévoit également l’élargissement de l’exonération TO/DE à deux nouvelles catégories d’employeurs :
- les Coopératives d’utilisation de matériel agricole (Cuma), qui mutualisent l’usage de matériel entre exploitants ;
- les Coopératives de Conditionnement des Fruits et Légumes, qui jouent un rôle clé dans la valorisation et la commercialisation des productions agricoles.
Prime de partage de la valeur : intéressante mais plus chère
La Prime de Partage de la Valeur (PPV) reste un levier attractif pour les employeurs agricoles souhaitant récompenser leurs salariés. Toutefois, les évolutions réglementaires de 2025 entraînent une augmentation de son coût pour les entreprises. À partir de 2025, la PPV sera intégrée dans la formule de calcul de réduction des cotisations patronales, ce qui pourra réduire le montant des allégements applicables. Avec cette évolution, si elle reste un outil intéressant pour motiver les salariés, son coût net pour les entreprises agricoles sera plus élevé. Elle reste cependant exonérée de cotisations sociales et fiscales y compris l'impôt sur les revenus jusqu’au 31 décembre 2026.