« Hier soir avec les éleveurs, ça n'était pas une opération de communication pour copier un ancien président de la République, qui est toujours bon pied bon œil, mais qui avait imaginé, déjà, d'aller vers les habitants », a assuré le Premier ministre dans une parenthèse à un discours devant les élus de montagne à Chambéry.
Manuel Valls avait au début de son discours fait une autre référence à cette nuit au gîte, grand sujet de curiosité médiatique : « si nous avons voulu, a-t-il expliqué, rencontrer hier soir et ce matin des agriculteurs de la montagne, des éleveurs, des paysans, c'est ce terme qui me vient davantage à l'esprit, ce n'était pas seulement pour passer une nuit tranquille dans un magnifique gîte ou goûter aux magnifiques produits de la Savoie (...) mais pour être au plus près de cette réalité ».
Au cours de la matinée vendredi, lors d'une visite chez un éleveur à La Motte-en-Bauges, le Premier ministre avait déjà montré des signes d'agacement à des questions de journalistes sur le parallèle avec Giscard ou l'aspect « communication » du déplacement.
Après un éternuement, un preneur de son lui a demandé s'il était allergique au foin. « Non, je suis allergique aux journalistes », a répliqué le chef du gouvernement.
En arrivant au gîte jeudi soir, Manuel Valls avait loué « une manière plus amicale, plus chaleureuse, (d'être) plus proche de nos concitoyens », tout en rappelant que cinq millions de Français vivent en zone montagnarde.