La reconstitution des stocks a environ un mois à un mois et demi d'avance par rapport à une année moyenne, constate Philippe Vigouroux, hydrogéologue au Brgm.
Au 1er septembre, les nappes dépassaient leur niveau moyen notamment dans la vallée du Rhône, en Alsace, dans le bassin Artois-Picardie ou dans le bassin Adour-Garonne, ainsi que dans l'ouest du territoire. A l'origine de ces niveaux, des précipitations au-dessus des normales dans l'Ouest depuis septembre 2013, et un mois d'août notablement pluvieux dans de nombreuses régions.
Seule la situation du Languedoc-Roussillon, telle que constatée au 1er septembre, est « un peu délicate », selon le Brgm, mais les pluies cévenoles récentes peuvent avoir comblé le retard.
« On part sur une recharge hivernale correcte », dit M. Vigouroux, ajoutant qu'elle ne garantit pas pour autant de bons niveaux pour le printemps, quand les besoins en eau se font plus pressants.
Les eaux souterraines fournissent en France 60 % de l'alimentation en eau potable, selon le Brgm, établissement public qui suit leur évolution en temps réel sur 1.200 points, et vient aussi d'établir une nouvelle carte hydrogéologique de la France.
Cette carte, qui remplace la carte de référence établie en 1978, montre, à une échelle plus précise, la répartition des ressources en eau. Elle sera éditée début 2015, à destination de tous publics.
On estime à 100 milliards de m3 en moyenne les ressources en eau dans le sous-sol métropolitain. Près de 34 milliards sont prélevés chaque année et, selon les nappes, les volumes soutirés annuellement sont de l'ordre de 1 à 10 % de leur débit naturel, mais ce pourcentage peut atteindre 50 %, voire 100 % dans certains cas.
Le Brgm mène actuellement, avec la Société du Canal de Provence, un projet de recherche visant à évaluer une vaste réserve souterraine au nord de Marseille.