Les manifestants, souvent très jeunes et pour beaucoup le visage masqué, ont notamment déployé une banderole noire inscrite en blanc à la mémoire du jeune écologiste Rémi Fraisse tué par une grenade défensive de la gendarmerie sur le site du projet contesté du barrage de Sivens (Tarn) le 26 octobre dernier. « Je suis Rémi et toutes les autres victimes de la police », y était-il inscrit. « On n'oublie pas, on ne pardonne pas », y lisait-on encore. Sur une autre banderole, un avertissement : « Il n'y a pas de planète B : Zad partout ».
En tête de cortège qui s'est ébranlé un peu avant 15h, des slogans, « Tout le monde déteste la police », « Flics assassins », avec la banderole sur Rémi Fraisse et une autre : « La police tue. ZAD partout » et au-dessous, « L'ennui règne ». Parmi les manifestants, quelques drapeaux du Npa (extrême gauche) co-organisateur du mouvement. Plusieurs dizaines de jeunes manifestants s'étaient grimés en clowns. Quelques autres étaient déguisés en plante.
Le dispositif des forces de l'ordre était particulièrement important. Les précédentes manifestations à la mémoire du jeune écologiste avaient donné lieu à de nombreux affrontements et dégradations en novembre 2014 à Toulouse. Plusieurs groupes d'une dizaine de véhicules de Crs étaient répartis dans les rues avoisinantes. Sur un square derrière le Capitole, plusieurs groupes de policiers en civil de la Brigade anti-criminalité veillaient à la protection des commerces, très fréquentés en ce samedi après-midi. Les manifestants sont censés parcourir le centre-ville en passant par des lieux symboliques, près de la préfecture notamment, et se disperser près du Palais de justice.