L'homme dont le domicile était visé « n'a jamais caché sa position contre le projet de barrage de Sivens » et « quelques jours auparavant, il avait déjà reçu ce type d'engin », a déclaré la gendarmerie à l'Afp, en faisant état d'« une enquête en cours ».
Le 6 mars, les forces de l'ordre avaient expulsé la quarantaine de « zadistes » qui occupaient encore le site du projet de retenue d'eau de Sivens, porté par le Département du Tarn. Le jeune écologiste Rémi Fraisse y était mort, le 26 octobre, dans l'explosion d'une grenade des gendarmes. Le Conseil départemental, présidé depuis 1991 par le socialiste Thierry Carcenac, a depuis abandonné le projet initial. Il a cependant adopté un nouveau projet de retenue d'eau, réduit de moitié, et qui se situerait 330 mètres en amont seulement, voire plus près, du site actuel. Surnommé le « Sivens light », ce nouveau projet est vivement combattu par les « zadistes ». Jeudi, à Albi, certains ont de nouveau exprimé leur contestation, en chantant à l'ouverture d'une session du Conseil départemental, a constaté une correspondante de l'Afp.