Partage de l'eau dans la Vienne : action d'agriculteurs au Futuroscope

« Il n'y aura pas un véhicule qui rentrera sur le parking qui est derrière nous, pas un véhicule », a déclaré sur place à l'AFP François Turpeau, président de la Coordination rurale de la Vienne, l'un des trois syndicats qui appelaient à la mobilisation avec la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs. « Des touristes se sont garés ailleurs et peuvent rentrer à pied. » Le parc d'attraction attendait entre 3 000 et 4 000 spectateurs ce vendredi, essentiellement des scolaires, a indiqué un responsable.

« On se laisse l'opportunité de peut-être repartir, mais de revenir tous les jours au moment de l'ouverture », a ajouté M. Turpeau. « On sait très bien que les week-ends de juin sont une période importante pour le Futuroscope », ciblé en particulier parce qu'il inaugure une nouvelle attraction aquatique, « Mission Bermudes ».

La première mouture, non examinée officiellement, des études HMUC (Hydrologie, Milieux, Usages, Climat) avait conclu l'an dernier à un manque d'eau pour remplir la trentaine de « bassines » - réserves d'eau pour l'irrigation agricole constituées en puisant dans la nappe phréatique ou les cours d'eau - prévues dans la Vienne, en l'état du partage de la ressource entre distribution d'eau potable, agriculture et industrie.

La validation de ces études, « visant à évaluer et à planifier la gestion durable de la ressource en eau, en tenant compte des impacts du changement climatique et des différents usages (eau potable, agriculture, industrie, milieux naturels) » selon la préfecture, conditionne les financements publics de ces projets de retenues d'eau, soumis à des contreparties environnementales.

Dans un communiqué commun, les trois syndicats mobilisés estiment que « le vote des orientations issues des études HMUC (baisse des volumes prélevables, restauration des zones humides, zéro phyto sur les bassins d'alimentation) » risque de faire disparaître « des exploitations entières », « à commencer par les plus dépendantes de l'eau », maraîchers et producteurs de semences notamment.

« On va perdre 27 millions d'euros par an sur le territoire du bassin du Clain. Vingt-sept millions, c'est énorme, avec une perte de plus de 200 emplois en agriculture et les filières agricoles », avance M. Turpeau, citant les conclusions d'une étude socio-économique, financée par le Département et le Grand Poitiers, qui avait été réclamée par les agriculteurs irrigants en complément de l'étude HMUC.

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