« La production européenne de sucre disponible pour la dernière campagne sous régime de quotas pourrait s’inscrire en progression sensible à 17,3 Mt » d’après les dernières estimations de FranceAgriMer. En 2015, la production avait été de 14,9 Mt.
Cette progression de la production résultera de « l’augmentation de 7,5 % des surfaces en betteraves dans l’Union européenne ». Mais, tempère FranceAgriMer, ces estimations restent fragiles à cause d’une incertitude sur les rendements. Les épisodes d’inondations, puis de sécheresse, auront sans nul doute endommagé le potentiel dans bon nombre de secteurs géographiques.
En France, la production disponible pour 2016 serait de l’ordre de 4,9 Mt (+ 0,1 Mt). « Cette progression est permise par une augmentation des surfaces de 4,7 % malgré des rendements en betteraves sans doute en-deçà de la moyenne quinquennale. »
Doublement du prix « spot » du sucre brut en un an
« En ce qui concerne les disponibilités, la campagne 2015/16 a bénéficié d’un report 2014/15 élevé (2,7 Mt). Parallèlement, un moindre niveau d’importations des pays ACP, du fait de la baisse de production liée à la sécheresse en Afrique australe, a pu être compensé par des importations accrues du Brésil en 2015/16, ce qui a contribué à l’équilibre du marché européen et à couvrir les besoins du marché intérieur. »
A la veille de la fin des quotas sucriers, le contexte international du marché du sucre reste très favorable aux producteurs. « Les instituts de prévision s’accordent sur un déficit mondial important en 2015/16 comme en 2016/17. » A tel point que le prix « spot » du sucre brut à New York a doublé en 13 mois.
Cette tendance à la hausse des prix devrait perdurer à moyen terme grâce à une baisse de la production en Chine et de mauvaises perspectives en Inde et en Thaïlande, respectivement second et troisième producteurs mondiaux de sucre. Par ailleurs, la récolte record attendue au Brésil ne parviendra pas à contrebalancer ces anticipations haussières.