Une hausse de 5 % du marché français en 2013 selon Axema

Axema relève une hausse de 15 % de la production française de machines agricoles depuis 1995. (©Terre-net Média)

Les adhérents d'Axema (Union des Industriels de l'agroéquipement), soit 227 sociétés représentant 90 % de l'offre française en agroéquipement, se sont rassemblés à Paris le 4 juillet dernier à l'occasion de la 1^ère biennale du syndicat. A cette occasion, Axema dressait le bon état de santé de la filière française des agroéquipements.

Hausse de 3 % de la production française

Ainsi entre janvier et avril 2013, la production de machines agricoles en France a progressé de 3 % en volume par rapport à l'an dernier sur la même période. Avec une hausse de 11,5 %, les chargeurs frontaux sont les équipements qui tirent le mieux leur épingle du jeu, suivis par les semoirs (+ 10,5 %) et les charrues (+ 6,8 %). Rappelons qu'en 2012, la production française globale avait déjà progressé de 16,5 % par rapport à 2011.

A l'inverse, la production de distributeurs d'engrais minéraux chute de 29,2 % par rapport à 2012 (- 4 % en 2012 par rapport à 2011), et celle des épandeurs d'engrais organique recule de 7,1 % (- 14,6 % en 2012 par rapport à 2011).

Des agriculteurs français qui investissent

Concernant la consommation, Axema observe « une hausse de 8,6 % des importations françaises sur les trois premiers mois de l'année », confirmant la tendance à l'investissement des agriculteurs français annoncée par le Cema. Toutefois, le syndicat note « un décrochement depuis 2000 entre les investissements en hausse en grandes cultures, et ceux en baisse en élevage, qui s'explique par les différences de revenus agricoles ».

Sur la même période, les exportations françaises de machines agricoles reculent de 4,9 % « en raison d'une demande étrangère plus faible en Europe ».

Les résultats records de 2008 battus ?

En bilan, Axema prévoit un marché français 2013 des agroéquipements en hausse de 10 % par rapport à l'année record 2008, qui s'établirait à 5,6 milliards d'euros.

Pourtant, malgré ce bon état de santé de la filière, les constructeurs ont des difficultés à renouveler et à compléter leurs effectifs. « Il est difficile de recruter des gens motivés et compétents, car le milieu est très concurrencé, avec des filières qui attirent plus les jeunes comme l'automobile », explique Matthew Foster, vice-président commercial Case IH Emea. « Les matériels agricoles sont de plus en plus complexes (hydraulique, électronique), travailler en atelier demande aujourd'hui plus de compétences », complète Béatrice Le Gall, président directeur général de Rolland remorques.