Miss et Mister agri 2026 : qui représentera l’agriculture française durant un an ?

(©Election Miss et Mister France Agricole / Montage Terre-net Lédia)

Miss Agri 2026 est…

Miss agri 2026

Accompagnées de ses dauphines

1ere dauphine Miss agri 2026

2e dauphine Miss agri 2026

Qui est Mister agri ?

Mister agri 2026

Et ses dauphins ?

1er dauphin de mister agri 2026

2e dauphin mister agri 2026

Dans la catégorie junior

La Miss et ses dauphines

Miss agri junior 2026

1ere dauphine Miss agri junior 2026

2e dauphine Miss agri junior 2026

Le Mister et ses dauphins

Mister agri junior 2026

1er dauphin Mister agri junior 2026

2e dauphin Mister agri junior 2026

« Moins en quantité au bénéfice de la qualité »

Autour de 150 candidatures et 17 millions de vues sur la page Facebook Élection Miss et Mister France Agricole : un cru du même niveau que l’an dernier pour Miss et Mister agri 2026. Le nombre d’abonnés a dépassé la barre des 100 000 ! « Depuis deux ans, nous en avons un peu moins en quantité au bénéfice de la qualité », constate Émilie Marin, plus connue sur les réseaux sociaux sous le pseudo Milie, l’organisatrice historique avec Alexia, aidées depuis plusieurs années par Perrine (Miss agri junior 2019) et Sophie (Miss agri 2021).

Elle l’explique ainsi : « À partir de l’édition 2024, nous avons demandé aux 20 sélectionnés par catégorie de réaliser une vidéo et à Miss et Mister agri de se rendre au Sommet de l’élevage, en plus du Salon de l’agriculture, deux déplacements de plusieurs jours parfois loin de chez eux. Avec le métier d’agriculteur et d’agricultrice où le temps est compté, cela en dissuade peut-être certains. » Cette fois-ci encore, plus de prétendantes au titre de Miss que de prétendants à celui de Mister. Mais ces derniers sont de plus en plus nombreux.

Des candidats plus âgés et davantage de Misters

« Au départ, ils se présentaient plutôt pour rigoler. Aujourd’hui, ils le font pour valoriser leur filière, leur territoire, leur profession, le milieu agricole en général, observe Milie. Ils ne connaissaient peut-être pas le concours. Maintenant, il est tellement médiatisé que cela les incite sans doute à participer. » Le nombre de candidats pour les juniors s’érode aussi légèrement. « D’ici un à trois ans, ils peuvent s’inscrire chez les seniors. Ils préfèrent sans doute attendre pour avoir davantage de visibilité, de sollicitations pour des interviews, des événements et pouvoir représenter et défendre l’agriculture française. »

Ceux qui postulent sont également plus âgés qu’avant. Beaucoup ont la trentaine, quelques-uns 40 ans et jusqu’à 51 ans pour le doyen. Les installations agricoles sont devenues plus tardives. Les plus jeunes n’ont pas fini leurs études, ils peuvent certes candidater mais souhaiter se lancer quand le parcours et toutes ses étapes sont terminés, une fois installés sur la ferme (à noter par ailleurs : une croissance des reprises hors cadre familial). Comme pour les misters, l’inscription s’avère réfléchie, de même que les messages véhiculés.

Une nouveauté appréciée

La légitimité à promouvoir l’agriculture de ceux qui sont aux manettes de leur exploitation depuis pas mal d’années est évidente. Tout ceci ne peut que renforcer la portée de cette opération dont le but principal est de mettre en lumière le monde agricole. D’ailleurs, son relais dans les médias continue de progresser comme le soutien du grand public. « Que de messages bienveillants sous chaque portrait soutenant leur travail quotidien plus que les personnes elles-mêmes pour qu’elles gagnent ! Quasiment pas d’agribashing, seulement 2 % des posts que l’on supprime ou auxquels on répond », se réjouit l’organisatrice.

Quant à la nouveauté qu’elle vient d’instaurer, elle est contente du résultat. Souvenez-vous : sur les 20 participants retenus pour la phase finale, seuls 15 sont, comme jusque là, ceux ayant reçu le plus de likes. Les cinq autres sont choisis par d’ex Miss et Misters afin de « laisser leur chance à ceux qui ont hésité, ont sauté le pas au dernier moment ou sont moins visibles sur les réseaux, parce qu’ils n’y sont pas depuis très longtemps et n’ont pas une communauté très développée, alors que leur profil est tout aussi intéressant ». Et c’est le cas. « Les anciens lauréats se sont mobilisés. Je ne pensais pas que leurs choix seraient similaires à ce point. De cette façon, ils restent impliqués aux côtés de l’équipe qui organise. »

Un contexte morose qui se ressent

L’autre explication qu’elle voit dans la légère baisse de participation : le contexte morose, dans le secteur et l’ensemble de la société. La plupart des présentations écrites et vidéos font part de craintes à différents niveaux. Fin 2023 — début 2024 déjà, la colère qui s’est exprimée à travers des manifestations de grande ampleur avait quelque peu freiné les motivations. Que dire deux ans plus tard alors que peu de choses ont changé, voire dans le mauvais sens. Le Mercosur en est le parfait exemple. Quant à la nouvelle maladie qui touche les bovins, la dermatose, et sa gestion sanitaire…

« Sans juger du bien-fondé de l’abattage de tant de troupeaux – nous n’avons pas les connaissances sur cette pathologie, nous ne sommes pas vétérinaires –, le manque d’information et de pédagogie sur les décisions prises, qu’elles le soient à bon escient ou non, et d’appui de l’État est patent, pour soutenir les éleveurs notamment qui perdent tous leurs animaux, leur génétique... C’est violent. Le lien avec les politiques semble rompu. Le constat est le même sur plein de sujets pas seulement agricoles. Tout le monde est pris à partie, ce qui fait la part belle aux détracteurs, alors qu’on devrait être solidaires », déplore Émilie.

D’où l’importance de communiquer

Le nerf de la guerre : la communication. « On ne sait pas trop où on va, ni de quelle manière se faire entendre pour que ça aille mieux. J’ai l’impression que certains baissent les bras. D’autres sont face à des difficultés financières énormes et se demandent comment poursuivre leur activité. Difficile, dans ces conditions, de garder une ambiance festive et légère. » Les agriculteurs et leurs concitoyens sont demandeurs d'échanges. « Les décideurs devraient avoir cette envie, regrette-t-elle, avant de poursuivre : pour les vidéos, nous avons interrogé les candidats en lice sur ce qu’ils feraient s’ils étaient Premier ministre ? »

Le concours doit garder cet objectif et son rôle fédérateur.

« C’est normal que les consommateurs veuillent savoir comment sont produits les aliments qu’ils ont dans leur assiette. Les producteurs, eux, sont prêts à ouvrir leurs portes. » Les Miss et Misters potentiels en ont parlé. Tous sont convaincus de l’importance de partager leur passion et leur réalité, dans le respect, sans jugement. Le concours a un rôle fédérateur. « C’est ce que nous devons retenir. Nous avons besoin de revenus mais surtout de reconnaissance », conclut celle qui en est à l’origine et le porte depuis plus de dix ans, et que l’ensemble des médaillés font vivre au fil du temps ».

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