Des start-ups agricoles intègrent le très sélect programme « French Tech 2030 »

Environ 200 start-ups agricoles se sont réunies, mardi 13 juin 2023 à Paris, pour le LFDay.
Environ 200 start-ups agricoles se sont réunies, mardi 13 juin 2023 à Paris, pour le LFDay. (©Terre-net Média)

C’est une semaine importante qui s’achève pour la « French AgriTech », regroupant les start-ups innovant en matière de numérique, génétique ou robotique dans le secteur agricole. Une semaine qui a démarré mardi 13 juin par le LFDay, le rendez-vous annuel des start-ups agricoles de la Ferme digitale, avec deux tendances de fond : des difficultés croissantes à trouver des financements pour développer des innovations et l’urgence croissante à répondre aux enjeux auquel est confronté le secteur agricole.

Cofondateur de la Ferme digitale et d’Agriconomie, Paolin Pascot a été assez franc, face aux représentants des 200 start-ups présentes : dans un contexte économique plus difficile, les financeurs ont réduit et compte réduire encore leurs efforts en faveur de l’innovation. Pour lui, il s’agit donc de « faire la 4e révolution agricole avec moins d’argent ».

Chez nos confrères d’Euractiv quelques jours auparavant, Jérôme Leroy, l’actuel président de l’association de start-ups agricoles et fondateur de Weenat, pointait du doigt l’absence d’ambition européenne en matière d’innovation. « Nous sommes dans une étape cruciale. Chez La Ferme Digitale, la moitié des start-ups commencent à s’industrialiser et à s’internationaliser », rappelle-t-il pourtant.

À l’heure des questionnements sur les (bonnes) applications potentielles de l’intelligence artificielle dans le domaine agricole, Emmanuel Macron et le Gouvernement ont en partie répondu à cet appel d’un soutien plus fort, lors du salon Viva technology, qui se tient les 14 et 15 juin à Paris. Le chef de l’État y a annoncé une enveloppe de 500 M€ pour soutenir les projets français d’intelligence artificielle, bien en dessous des 1,50 Md€ promis en 2018. Surtout, le salon a été l’occasion d’annoncer les lauréats du programme French tech 2030, visant à soutenir financièrement les start-ups les plus prometteuses dans leur domaine.

Elicit Plant, Sencrop, Javelot, Toopi dans les 100 « pépites » soutenues par l’État

Parmi les 125 entreprises retenues – sur les 842 qui ont postulé – une quinzaine concernent le secteur agricole, et près de 50 dans le secteur de la transition écologique. Dans le secteur agricole, ont été retenues des start-ups spécialisées dans les solutions connectées, comme Sencrop, spécialisé dans le suivi agroclimatique des parcelles, ou Javelot, qui développe des solutions de suivi des grains après récolte. Dans le secteur des biosolutions, Toopi, qui transforme l’urine humaine en produits fertilisants, ou Elicit Plant, qui propose des produits à base de phytostérols pour aider les grandes cultures à lutter contre le stress hydrique, font aussi partie de la liste.

Liste des 125 entreprises lauréates du programme French Tech 2030 ( © La French Tech)

Ces entreprises en forte croissance (mais aussi Naïo Technologies, Gaïago, Agriodor, Ynsect, Mycophyto, et d’autres) bénéficieront pendant un an d’un accompagnement financier et extra-financier (développement commercial, réglementaire, visibilité, etc.).

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