Le développement à grande échelle des légumineuses dans les assolements figure parmi les « solutions climat » du secteur agricole pour contribuer à l’atténuation du réchauffement climatique. Passer de 3 % à 7 % de légumineuses dans les terres arables permettrait de diminuer de 10 % la consommation totale annuelle d’engrais azoté, selon l’Apca.
17 % des surfaces arables françaises, soit 3,5 Mha, étaient consacrées aux légumineuses en 1960, contre à peine 3 %, soit environ 500 000 ha en 2012. Le retour en force des légumineuses dans les assolements français serait pourtant une bonne solution pour le climat, explique l’Apca. En augmentant les légumineuses à 1,3 Mha en cultures et 2,8 Mha en prairies, l’Inra estime la réduction possible des émissions de gaz à effet de serre à 1,4 Mt éqCO2 à l’horizon 2030. Ce gain potentiel de Ges ne tiendrait pas compte par ailleurs de la marge de progrès encore possible en matière d’itinéraires techniques sur ces légumineuses.
Cop21 : Plein gaz sur les solutions agricoles
A l’approche de la Cop21 , la Conférence mondiale sur le climat organisée du 30 novembre au 11 décembre 2015 au Bourget, Terre-net.fr se penche tout au long du mois de novembre sur les marges de manœuvre existantes pour réduire l’empreinte carbone des exploitations agricoles. Dans son kit de communication « Bon pour le climat », l’Apca estime à environ 20 % le potentiel d’économies de gaz à effet de serre grâce au large développement de 10 actions dans les exploitations.
« Un intérêt économique aussi »
« Passer de 3 % à 7 % de légumineuses dans les terres arables permettrait par ailleurs de diminuer de 10 % la consommation totale annuelle d’engrais azoté en France », explique l’Apca.
En grandes cultures, le bénéfice économique reste à évaluer au cas par cas, en fonction de la marge brute par culture remplacée, les coûts d’utilisation des matériels, de l’utilisation d’engrais et de produits phytosanitaires, etc. « Selon l’hypothèse retenue et l’exploitation, les résultats économiques peuvent aller d’un coût de 20 €/ha à un gain de 70€/ha. Une substitution de l’orge sera plus rentable qu’une substitution d’un colza ou d’un blé.
En prairies, l’Apca estime à 30 €/ha le gain réalisé, lié à l’économie d’engrais.
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