Grêle : observer les symptômes pour évaluer la perte de potentiel

Grêle : observer les symptômes pour évaluer la perte de potentiel
Parcelle de colza.
La grêle a pu dégrader le potentiel de rendement des parcelles de colza de l'ouest de la France. (© Terre-net Média)

La grêle est tombée sur l'ouest de la France. Le Cetiom fait le point sur les différents cas de figure en cultures oléagineuses selon l'importance des dégâts observés.

« Pour les colzas touchés par la grêle, il n’y a aucune intervention spécifique à prévoir. Différents symptômes peuvent être observés et leur répartition au sein des parcelles peut permettre d’estimer les pertes de rendement » :

  • tiges martelées, meurtries : peu de préjudice réel sur les graines ;
  • tiges pliées : plus de redressement possible. L’alimentation des siliques va être limitée. A ce stade, on peut estimer une perte de rendement de 20 à 30 % pour la surface concernée ;
  • tiges brisées : les siliques portées par ces tiges ne seront que très peu alimentées. Dans ces situations, les pertes peuvent être estimées de 90 à 100 % ;
  • siliques touchées : les points d’impact des grêlons peuvent porter préjudice au poids des graines. Les graines touchées à travers la silique se dessèchent faute d’alimentation. L’ouverture prématurée de la silique avant la récolte est aussi possible.

Plusieurs cas de figure peuvent également être identifiés en cultures de tournesol :

  • feuilles plus ou moins lacérées avec bouton toujours présent : la plante peut encore développer des feuilles permettant une certaine récupération (parfois totale si les feuilles ne sont que légèrement lacérées) ;
  • tige sectionnée, soit disparition du bouton principal : la plante peut repartir mais malheureusement avec un port buissonnant et de petits capitules. Dans ce cas, l’incidence sur le rendement est forte.

Dans le cas d’un peuplement supérieur à 25.000 pieds/ha avec des tiges portant encore des boutons floraux, il est préférable de laisser la culture en place. Le tournesol devrait repartir. Il n'est pas utile d'intervenir avec un fongicide visant spécifiquement les dégâts provoqués par la grêle. Il faut être conscient que la faible densité conservée entraînera une maturation plus lente en raison de la taille des capitules. 

Dans le cas d’impact de grêle sur le bouton, ce dernier peut être déformé et donc entraîner des pertes partielles pouvant aller jusqu’à la perte totale du capitule. 

Dans le cas où les boutons floraux sont détruits, le remplacement de la culture est à envisager. Le choix des cultures de remplacement peut comprendre le tournesol.

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