Dans ce communiqué de quatre pages rendu public au moment où les agriculteurs votent pour renouveler les membres de la chambre régionale d'agriculture, le FLNC s'inquiète de voir la Corse « particulièrement exposée aux changements du climat » et estime que « l'élevage corse dans sa globalité est extraordinairement impacté ».
« La pression foncière ne permet plus aux éleveurs de trouver des terres en plaine à des prix acceptables », dénonce le mouvement clandestin pour qui « la spéculation agricole (...) revient au goût du jour » et « transforme notre secteur primaire en vaste terrain de jeu spéculatif », au « détriment d'une agriculture vivrière respectueuse de l'environnement ».
Les texte qualifie « la crise de la fièvre catarrhale » d'élément « le plus urgent et le plus grave pour l'élevage ovin », accusant « l'Etat français » d'avoir « laissé péricliter une situation pourtant terriblement prévisible ».
Il accuse également l'Etat « d'incurie » concernant la protection des cultures insulaires de la Xylella Fastidiosa, la bactérie tueuse d'oliviers qui a fait des ravages dans les Pouilles italiennes.
Le texte revendique enfin trois attentats : la destruction par un engin explosif, le 31 décembre, du portail de la Direction départementale de l'emploi de Haute-Corse, à Borgo, incluant la direction des services vétérinaires qu'ils revendiquent avoir visé.
Les deux autres « actions contre la colonisation de peuplement » ont concerné deux « résidences de colon français » à Prunelli di Fium'orbu (Haute-Corse) et Quenza (Corse-du-Sud).