Les cours du blé et du maïs perdaient encore du terrain vendredi à la mi-séance sur Euronext. La tendance reste en effet empêtrée dans une dynamique négative face à l’envolée de la parité eurodollar qui évolue désormais à son plus haut niveau depuis plus de trois ans et dégrade ainsi sensiblement la compétitivité des origines européennes sur la scène internationale.
Après le soulagement qui a suivi la pause des droits de douane américains, le marché s’inquiète de nouveau des frais douaniers de 10 % qui restent tout de même appliqués durant la période, de l’aggravation des tensions commerciales sino-américaines et de l’envolée des rendements obligataires américains consécutive à la perte de confiance envers Washington.
L’USDA a en outre un peu plus alourdi la tendance jeudi soir, en relevant nettement son estimation de stock de blé de fin de campagne 24/25, en raison d’objectifs d’exportation révisés à la baisse en Europe, en Russie et aux États-Unis. En France, FranceAgriMer a en revanche réduit d’un point ses notations de blé tendre « bon à très bon » dans son dernier rapport Céré’Obs hebdomadaire (75 %). Les semis de maïs débutent toutefois rapidement selon FranceAgriMer, avec 15 % des chantiers terminés au 7 avril dernier, contre 7 % en moyenne cinq ans.
Vers 13h00, le blé Euronext à échéance mai 2025 trébuchait de 0,25 €/t, à 216,25 €/t, tandis que le contrat septembre 2025 se dégradait de 0,75 €/t, à 212,25 €/t. Le maïs Euronext à livraison juin 2025 baissait de 0,50 €/t, à 207,50 €/t, le terme août 2025 s'enfonçait de 0,75 €/t, à 211,50 €/t.