Pour Fesneau, la France ne doit pas avoir des indicateurs à l'écart de l'Europe

Lors de la crise agricole, le gouvernement a « mis sur pause » le plan Ecophyto français de réduction des produits phytosanitaires, dont le principal indicateur, le Nodu, est accusé par les agriculteurs de ne pas refléter les efforts déjà consentis.

Vers une réglementation européenne ? 

« Nous allons avoir un jour ou l'autre une réglementation européenne sur la réduction des pesticides », a rappelé Marc Fesneau, invité de l'émission « Questions politiques » sur France Inter.

« On ne va pas inventer nos indicateurs français à l'écart du reste de l'Europe », a justifié le ministre, faisant la comparaison avec les indicateurs communs de croissance, de réduction des gaz à effet de serre, ou de santé.

A l'avenir « si l'Europe dit: "c'est 20%, 30%, 50%" » d'objectif de réduction « et que nous n'avons pas le même indicateur, ça ressemble à quoi ? », a-t-il ironisé.

Sur cette question, « le Premier ministre et le président de la République rendront leurs arbitrages la semaine prochaine », attendus d'ici l'ouverture du Salon de l'agriculture le 24 février, a rappelé Marc Fesneau.

Le gouvernement a présenté ses propositions lundi au Comité d'orientation stratégique et de suivi (Cos), organe consultatif composés de représentants agricoles, syndicaux, administratifs et d'ONG.

Les ONG et la Confédération paysanne, 3e force syndicale du secteur ont balayé vendredi ces propositions. Elles voient dans la relégation du Nodu une volonté du gouvernement de « changer de thermomètre » pour camoufler « 15 ans d'échecs ».

« Cet indicateur ne pose pas des questions depuis 15 jours mais depuis le début », leur a répondu M. Fesneau.

Le Nodu, un indicateur imparfait

Avec le Nodu, si vous remplacez « un produit avec un risque qui est très fort mais qui est autorisé » par « deux ou trois passages d'un produit » moins dangereux, « votre indicateur se dégrade » quand même à cause de l'augmentation de volume, a déploré le ministre.

« La question des pesticides », c'est si « il y a un risque ou pas un risque » et « c'est curieux de ne pas vouloir tenir compte (...) du risque santé ou environnement dans l'indicateur », a rétorqué le ministre, en visant les associations.

« Ou bien alors on a un débat » sur le « zéro pesticide », a-t-il lancé, alors qu'il n'y a « pas un secteur de l'activité économique qui sache faire sans chimie », selon lui.

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