L’intelligence artificielle réinvente la détection des adventices

Carbon Bee Arland
La technologie Carbon Bee est notamment disponible en option sur l'automoteur GR d'Arland. (©Carbon Bee)
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L’IA débarque partout, souvent à tort et à travers, parfois avec une efficacité déjà redoutable. C'est le cas dans les champs, où les adventices peuvent trembler face à cette nouvelle technologie. Des solutions de détection, souvent françaises, émergent, progressent à une vitesse folle et préfigurent certainement la pulvérisation de demain.

Les économies promises font saliver : jusqu’à 80 % de produit en moins. « L’idée, c’est aussi d’aller chercher le potentiel maximal de la culture, et de gagner financièrement également de ce côté-là », avance Victor Barbotin de Carbon Bee, qui développe des caméras et des systèmes de détection liés à l’IA. L’impact est aussi environnemental et social, avec une pulvé « plus propre ».

« Tout est détectable »

Les possibilités de l’IA semblent immenses. « Globalement, tout est détectable, ce n’est qu’une question d’entraînement », affirme David Vandenberghe d’Abelio, une société qui propose aux agriculteurs des solutions numériques pour intervenir « au bon moment et toujours avec la bonne dose ».

La France est aujourd’hui en pointe dans ce domaine. Carbon Bee collabore avec des grands noms de la pulvérisation. La société a participé à l’élaboration du système de « spot spraying » de Berthoud baptisé Sniper, un nom qui donne une idée claire du système…

Ajuster les traitements

Sur le tout premier automoteur d’Arland, le GR, un dispositif Carbon Bee est également proposé en option. Les 11 caméras (une à l’avant et cinq par bras sur une rampe de 30 mètres) filment en amont de la rampe. Les images sont analysées en temps réel. Les buses s’ouvrent ou se ferment pour ne cibler que les adventices.

La société Abelio intervient, elle, avant la pulvérisation. Un drone cartographie la parcelle et des modèles mathématiques analysent chaque pixel pour détecter les indésirables. La carte de détection fournie à l’exploitant lui permet d’ajuster ses traitements et interventions. « Nous travaillons pour être compatibles avec le plus de machines possible », explique David Vandenberghe.

Un calcul économique à faire

Abelio se concentre pour l’instant sur la traque des chardons sur betteraves et sur le datura. « Il faut qu’il y ait un intérêt économique à la fois pour l’agriculteur et pour l’entreprise. Quelle serait la plus-value d’aller détecter du chardon sur du blé ? Il existe des produits peu onéreux et efficaces, précise David Vandenberghe. Par contre, on pourrait tout à fait décider d’aller chercher du laiteron sur des betteraves. »

Ces solutions ont pour l’instant un coût qui n’est pas négligeable. Le dispositif Carbon Bee sur l’automoteur Arland tourne autour des 100 000 €. Le service de cartographie d’Abelio coûte 17 € par hectare, vol inclus. « Nous visons les fermes de plus de 500 hectares, les ETA mais aussi ceux qui croient en cette avancée, notamment pour faire face aux problèmes de résistance des adventices », confie Victor Barbotin. 

Que faire également des pulvérisateurs avec des cuves de plus en plus grandes ? « Il y aura toujours de la pulvérisation en plein, sur l’ensemble du champ », assure David Vandenberghe. Ces technologies économes en produit permettent également d’enchaîner les chantiers sans passer par la case remplissage.

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