« Ça fait des années que les agriculteurs expriment leur inquiétude et des années que ça ne bouge pas », a regretté devant la presse le député-maire de Meaux (Seine-et-Marne), accompagné dans sa visite par le président de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) de Seine-et-Marne, Arnaud Rousseau.
Jean-François Copé, qui vient « chaque année depuis dix ans » au Salon de l'agriculture, lancera officiellement sa campagne pour la primaire le 12 mars à Meaux, lors d'un meeting « au pied du Musée de la Grande Guerre 14-18 ».
Porte de Versailles vendredi, il a reçu un accueil chaleureux, de nombreux visiteurs se pressant autour de lui pour avoir une photo, une dédicace ou lui serrer la main. « Nos agriculteurs ont un problème de normes » car « chez nous, on est plus zélés que d'autres », pour transposer les normes dictées par Bruxelles, a dit Jean-François Copé. « Ils ont également un problème de charges, qui sont beaucoup plus élevées, notamment que les Allemands. Ils ont un problème de réglementation intérieure. C'est toujours pareil, c'est toujours plus lourd en France qu'ailleurs », a-t-il insisté. « Qu'il y ait des contraintes européennes, bien sûr », mais « il va falloir qu'on comprenne que ce n'est pas seulement un problème européen, c'est un problème français (...) contrairement à ce qu'on raconte », a-t-il affirmé. Que les normes soient « appliquées avec plus de zèle en France que dans les autres pays européens, c'est vrai quand la gauche est au pouvoir. Malheureusement, ça l'a été aussi quand la droite était au pouvoir », a-t-il déploré.
« Je suis plus à l'aise que d'autres, je n'ai pas été au gouvernement entre 2007 et 2012 », a-t-il tenu à rappeler lors d'un entretien avec les représentants de la filière bovine.