Dans une ambiance de fête de village bon enfant, sous l'encadrement strict d'agents de sécurité, les manifestants ont réclamé une augmentation du budget de la Fédération associative pour le développement de l'emploi agricole et rural (Fadear), a constaté l'AFP.
???Plus de Casdar pour la Fadear ! @ConfPaysanne et @FADEAR_national ont interpellé @MFesneau sur le stand du ministère @Agri_Gouv au #SIA2023 pour exiger plus de moyens pour installer et pour la transition agro-écologique ??https://t.co/9IJeIpd3oT pic.twitter.com/dbpGzOzMkC
— Conf' Paysanne (@ConfPaysanne) February 28, 2023
« La Fadear touche seulement 130 000 euros par an du fonds dédié au développement agricole (Casdar), soit 0,1 %, alors que notre réseau accompagne 7 000 porteurs de projets, soit un tiers des installations de nouveaux agriculteurs chaque année - et 60 % des personnes non issues du monde agricole », a expliqué Bertille Fages, animatrice du réseau Fadear.
Aux cris de "Plus de Casdar pour la Fadear", les manifestants ont dénoncé un « déséquilibre » entre les aides perçues par les réseaux paysans et l'importance du travail réalisé pour favoriser le renouvellement des générations agricoles - alors que la moitié des 500 000 exploitants actifs aujourd'hui seront à la retraite dans 10 ans.
Pour les militants de la Confédération paysanne, la souveraineté alimentaire défendue par le gouvernement dépend d'abord des bras disponibles dans les champs. « Nous avons besoin d'une vision : comment installer de nouveaux agriculteurs, pour faire quoi ? On entend très peu de réflexion sur une nouvelle orientation du modèle agricole face à l'urgence écologique et la crise climatique », a déploré Nicolas Girod, porte-parole du syndicat.
« Nous, on veut toujours en priorité/Des fonds pour transmettre et s'installer/Ne pas se soumettre aux lois du marché/Et nourrir le monde sans l'empoisonner », ont chanté à tue-tête les manifestants, avant de se disperser dans le calme dans les allées du salon de l'agriculture.