La France ne retrouvera pas un salon du machinisme agricole d’envergure internationale en 2026. L’AgriSima, qui devait prendre le relais du Sima annulé en 2024, n’aura pas lieu. L’évènement, chapeauté par Axema, le syndicat français des constructeurs, devait se tenir du 22 au 25 février 2026 au Parc des expositions de Paris-Nord Villepinte. Il pourrait être reporté à 2027 ou même 2028.
Plusieurs signes laissaient augurer d’une telle issue ces dernières semaines. De grands tractoristes, locomotives habituelles de ce genre de salon, n’ont pas souhaité s’engager dans l’aventure. Les autres constructeurs faisaient souvent part, eux, de leur scepticisme pour plusieurs raisons, à la fois pratiques et économiques.
Le calendrier de l’AgriSima, trois petits mois après Agritechnica, était jugé de plus en plus serré en termes d’organisation, d’agencement des stands, de mobilisation des effectifs… Et même si les coûts ont été réduits et contenus par les organisateurs, la dépense occasionnée n’était pas vue d’un très bon œil en ces temps de crise du machinisme.
Un coup d’arrêt
Les constructeurs avaient jusqu’au 31 octobre pour se décider au sujet de leur participation. « Il y a une situation d’attentisme », avait reconnu, début septembre, Damien Dubrulle, le président d’Axema. Des frais avaient été engagés, pour la réservation du Parc des expositions ou pour la communication de l’évènement.
Cette annonce marque un coup d’arrêt, ou tout du moins un coup dur, dans le projet de renaissance du Sima, dont la dernière édition remonte désormais à 2022. Le recrutement d’un spécialiste réputé, Frédéric Bondoux, le créateur du salon des ETA et du salon de l’herbe, n’aura pas suffi, pour l'instant en tout cas, à relancer cet évènement historique, dont la première édition s’est tenue en 1922.