A l’issue du comité d’orientation stratégique du plan Ecophyto 2 qu’il a présidé mardi 19 avril 2016, Stéphane Le Foll a confirmé une « augmentation des moyens du plan de 40 à 71 M€ par an », auxquels doivent s’ajouter des crédits des régions.
Le ministre a indiqué que « ces 30 millions d’euros complémentaires permettraient d’aider directement les professionnels agricoles, en particulier à investir pour réduire et améliorer leur utilisation de produits phytosanitaires. Ces moyens iront en priorité aux actions engagées collectivement. »
Le ministre de l’agriculture a aussi rappelé que les fameux CEPP, certificats d’économies de produits phytosanitaires, verraient bien le jour le 1er juillet 2016, et ce, malgré la forte opposition du syndicalisme majoritaire à leur mise en place. Orama a même rappelé, la veille par communiqué, sa farouche opposition au dispositif.
Suivi par un « panier d’indicateurs »
« Un nouvel indicateur de réduction des produits phytosanitaires, élaboré en concertation avec les professionnels et validé scientifiquement peut désormais servir de base à la valeur des certificats, explique le ministère. Il est fondé à la fois sur la diminution du recours aux produits ainsi que sur la promotion d’actions innovantes et faciles à déployer. »
Point important de tension entre le ministère et les syndicats, les modalités techniques de suivi ont été précisées. « Le plan sera suivi par un panier d’indicateurs », a expliqué le ministre. Outre l’indicateur historique du Nodu (nombre de doses unitaires), ce « panier » comprendra notamment un indicateur de pression parasitaire et un indicateur à quatre composantes : recherche-innovation, conseil-développement, diagnostic agro-écologique, évolution de la quantité utilisée ainsi qu’un indicateur de pression parasitaire. La mise en place de ce nouvel indicateur composite semble satisfaire la FNSEA, qui a réagi.
Le ministre a précisé que le plan Ecophyto devait aussi se focaliser sur des actions relatives aux effets sur la santé des travailleurs. Un appel à projets sur la recherche et l’innovation dans cet objectif doit être prochainement lancé.