« Un couvert qui remplit ses fonctions, c’est la garantie d’une culture réussie par la suite », affirme Thomas Dizengremel, technicien culture chez Soufflet agriculture. Au nombre des bénéfices sur les sols : maintien des éléments minéraux, amélioration du taux de matière organique, structuration en profondeur grâce à l’action des racines… « Tout ça est intimement lié et complémentaire. Les couverts sont un levier pour réduire notre dépendance aux engrais et aux phytos », renchérit-il.
Investir pour les cultures suivantes
« Nous essayons de favoriser un schéma vertueux pour tout ce qui peut accompagner la vie du sol et profiter aux cultures, complète Martial Bouedo, chef de marché semences chez Soufflet agriculture. Néanmoins, vu le contexte économique, beaucoup d’agriculteurs sont tentés par des impasses. On peut les comprendre, car les couverts ne sont pas des cultures de vente. Mais le bénéfice économique est pour la culture suivante. Il faut redire que les couverts sont un investissement pour l’avenir, et proposer des mélanges adaptés. »
Visionner la vidéo complète “Couverts végétaux et agriculture de conservation des sol”, une table ronde du groupe Soufflet agriculture.
Des outils pour mesurer la santé des sols
Protéger les sols passe bien sûr par le suivi de leur fertilité. « Nous expérimentons, depuis deux ans, sur la plateforme Openfield, différents outils de mesure et indicateurs de la santé des sols », relatent Elisa Bertin, responsable R&D chez be Api et Lucie Baron, référente fertilisation et fertilité des sols chez Agrosolutions. « Les résultats sont encourageants, mais des freins limitent l’adoption de ces outils par les agriculteurs. C’est une nouvelle science… pour convaincre, il faut montrer qu’elle peut être utile sur le volet production. »
Raisonner à l’échelle intra-parcellaire
« L’agriculture de précision permet de conseiller sur la dose d’intrant à apporter au plus près du besoin des cultures, explique Olivier Descroizette, directeur général de be Api. Pour cela, quoi de plus important que de connaître ses sols, en poussant le raisonnement à l’échelle intra-parcellaire ? » Leader dans son domaine, la société, filiale du groupe InVivo, fournit des outils d’analyse de l’hétérogénéité des sols. Une initiative technique partie du terrain, actuellement en déploiement chez des agriculteurs et des coopératives.
Visionner la vidéo complète “Des sols agricoles fonctionnels et vivants pour une agriculture durable”, une table ronde du groupe Bioline by InVivo
Avec l’agriculture de précision, des sols mieux pourvus
« Pour moi, c’était une alternative au bio ou à l’agriculture de conservation des sols, souligne Jérôme Régnault, agriculteur be Api à Plaisir (Yvelines). J’ai franchi le pas en 2015. Depuis, j’ai réduit de plus de 50 % et de plus 20 % mes besoins en potasse et en phosphate. » Selon Olivier Descroizette, un outil tel que be Api permettrait d’économiser jusqu’à 60 € par hectare par rapport à une conduite classique « que ce soit sur les engrais ou les phytos, mais aussi sur l’eau d’irrigation », précise-t-il.
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Article réalisé par Terre-net Factory et proposé par Bioline.