Semis de printemps
82,3 % des agriculteurs concernés cette année par les dégâts d'oiseaux

44,1 % des agriculteurs ont dû ressemer une partie de leurs cultures de printemps, à cause des dégâts d'oiseaux cette année, selon un sondage Terre-net. (©@Agriskippy/Twitter)<span style="font-size: 14px; text-align: justify; color: #000000;"> 
44,1 % des agriculteurs ont dû ressemer une partie de leurs cultures de printemps, à cause des dégâts d'oiseaux cette année, selon un sondage Terre-net. (©@Agriskippy/Twitter) 

Avec des températures relativement froides, les bonnes conditions n'ont pas été réunies ce printemps pour favoriser un développement rapide des plantes, aussi bien en maïs, qu'en tournesol... Les cultures se sont donc retrouvées plus vulnérables face aux attaques d'oiseaux (corbeaux, pigeons, etc.). Selon un sondage publié sur terre-net.fr (1 452 votants), 82,3 % des agriculteurs indiquent, d'ailleurs, avoir constaté des dégâts significatifs dans leurs parcelles cette année.

Un ressemis nécessaire pour 44,1 % des agriculteurs

Comme Antoine Thibault pour son maïs fourrage, ils sont 44,1 % à avoir dû ressemer une partie de leur sole de printemps. Pour le moment, « le coût des dégâts de corbeaux s'élève à 800 euros de semences, 1 000 euros de pertes de rendement et 200 euros de travail », estime le polyculteur-éleveur de l'Eure.

Pourtant, 82,4 % des agriculteurs interrogés précisent mettre en place des moyens de lutte contre ces nuisibles, d'après un autre sondage terre-net.fr, publié entre le 25 mai et le 1er juin 2021 (1 309 votants).

Tirs au fusil, technique la plus utilisée 

Parmi les méthodes les plus couramment utilisées : les tirs au fusils et les effaroucheurs. En ce qui concernent les effaroucheurs, de nombreux agriculteurs témoignent toutefois d'une efficacité limitée... Les corvidés, par exemple, s'y habituent très vite et cela nécessite de les déplacer très régulièrement et de maintenir une présence humaine... 

D'autres pistes sont aussi en cours d'étude pour limiter les dégâts. Des agriculteurs font également des tests sur leurs exploitations, comme, par exemple, Christian Daniau, producteur en Charente, qui a semé ses tournesols de manière très précoce, début mars en zone boisée. Objectif : « obtenir des levées avant l'arrivée des jeunes pigeons et la pousse des arbres qui servent de refuge ». Au 1er juin, l'expérience semble « positive », il nous donne rendez-vous à la récolte pour « comparer les résultats par rapport au semis du 8 mai ».

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