Les producteurs d'Orama veulent être « libres d'entreprendre »

Philippe Pinta, président d'Orama (©Terre-net Média)
Philippe Pinta, président d'Orama (©Terre-net Média)

Philippe Pinta, président d'Orama
Philippe Pinta, président d'Orama (©Terre-net Média)

Les années passent et les revendications des producteurs de grandes cultures auprès de Stéphane Le Foll se ressemblent. Réunis en congrès - le Sommet du végétal - à Reims les 27 et 28 janvier 2016, les producteurs de grains d'Orama ont une nouvelle fois interpellé le ministre pour avoir une plus grande « liberté d'entreprendre ».

Une liberté d'abord entravée par l'application de la nouvelle Pac. Orama demande au ministre de « stopper la machine de la convergence ». En 2016, la convergence actuellement de 5 % doit être portée à 10 %, ce que refuse le syndicat. « Augmenter la dotation aux premiers hectares est d'autant plus inenvisageable que les producteurs sont eux aussi plongés dans les difficultés », expliquait Philippe Pinta, le président d'Orama quelques jours avant le Sommet du végétal.

Le syndicat demande aussi l'assouplissement des « innombrables réglementations » qui empêchent les producteurs de travailler sereinement. Outre sa farouche opposition au plan Ecophyto 2 et à la mise en place des certificats d'économie de produits phytosanitaires, Orama souhaite avancer, en la matière, sur une harmonisation européenne. « On ne peut plus continuer avec les distorsions actuelles de concurrence. Pourquoi un produit autorisé chez nos voisins serait-il plus néfaste ou dangereux chez nous ? »

Redorer l'image du métier auprès des citoyens

Lors de son congrès, le syndicat veut aussi travailler sur l'image du secteur des grandes cultures. « Si vous avez la société contre vous, les politiques seront contre vous. » Orama se demande notamment si la profession ne devrait pas communiquer plus offensivement, mais aussi positivement, pour être mieux entendue. « Les citoyens ont une image faussée de nos pratiques, notamment en matière d'utilisation d'intrants. »

Le syndicat a ainsi invité Antoine Monnin, le directeur du Fonds national de promotion et de communication de l'artisanat, à venir témoigner. Le secteur, avec son slogan « la plus grande entreprise de France » régulièrement mis en avant dans les médias, a beaucoup investi pour se faire reconnaître. « Ça leur coûte cher, mais c'est efficace », juge Philippe Pinta. En agriculture, la coopération agricole a repris les mêmes codes pour son grand plan de comm' pluriannuel.

La communication du secteur des grandes cultures, de l'avis d'Orama, pourrait notamment profiter de l'enjeu climatique récemment mis en avant par la Cop21 pour mieux se valoriser aux yeux des citoyens.

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