Condamnés à 3, 4 et 5 mois de prison avec sursis, les trois hommes, âgés de 24 à 35 ans, avaient comparu le 30 janvier pour violences avec armes sur personnes dépositaires de l'autorité publique. Ils étaient accusés d'avoir lancé des projectiles lors d'échauffourées entre manifestants et forces de l'ordre.
Le 16 juin, en pleine crise du lait, des agriculteurs avaient manifesté devant l'Agence de services et de paiements (ASP) du Grand Est pour signifier leur mécontentement face au non-paiement des primes liées à la politique agricole commune (PAC). Des échauffourées avaient eu lieu et trois policiers avaient porté plainte, faisant état d'interruption temporaire de travail. L'un d'entre eux n'a toujours pas repris.
Le juge a suivi les réquisitions du procureur, en reconnaissant les agriculteurs coupables de violences mais en ne retenant pas le chef de dégradations.
Les trois agriculteurs, dont les exploitations sont toutes en polyculture-élevage, ont l'intention de faire appel, a précisé François-Etienne Mercier, des Jeunes Agriculteurs 54. Une audience sur les intérêts civils se tiendra le 2 mai, a-t-il ajouté. Le montant de dommages que pourraient avoir à payer les agriculteurs s'élève à près de 30.000 euros.