A hauteur de Carbonne sur l'A64, à 45 km de Toulouse, un feu a pris pour une raison inconnue dans un tas de bottes de paille, disposé sur la chaussée pour bloquer la circulation.
A Golfech, « les agriculteurs bloquent les différents accès à la centrale nucléaire », a indiqué à l'AFP la gendarmerie du Tarn-et-Garonne, précisant que la préfecture devait tenir un point de presse dans la matinée.
Plus d'une cinquantaine de tracteurs sont sur les trois ronds-points d'accès à la centrale depuis 5h lundi, selon un correspondant de l'AFP qui évoque également une action de blocage des agriculteurs sur l'A62 à hauteur de la sortie vers Castelsarrasin.
Le feu des ballots de foin à Carbonne a été éteint, tandis qu'une quarantaine de tracteurs et autres engins agricoles occupent encore les voies de l'A64 coupée depuis jeudi soir.
Une vingtaine d'agriculteurs sont sur les lieux, en présence du président (PS) du conseil départemental de Haute-Garonne, Sébastien Vincini.
« On est arrivé à une situation où on n'est pas entendu par ce gouvernement, on n'est pas entendu sur l'agriculture et sur l'alimentation », a dit à l'AFP Luc Mesbah, secrétaire général de la FDSEA du département pour expliquer le maintien du blocage, effectif pour la cinquième journée consécutive sur la voie reliant Toulouse à Bayonne.
La présidente de la région, Carole Delga (PS), doit également rencontrer les agriculteurs dans l'après-midi.
« Votre colère est légitime. Vous travaillez pour une agriculture familiale et de qualité pour les consommateurs et avez fourni d'énormes efforts pour répondre aux normes de plus en plus nombreuses, avec des produits qui sont bons et qui sont sains », avait affirmé samedi dans un communiqué Mme Delga. « La situation de misère est inadmissible, vos revenus en Occitanie sont parmi les plus faibles de France. Vous devez être reconnus et soutenus », avait-elle ajouté.
Une autre manifestation a, par ailleurs, débuté dans les Pyrénées-Orientales, des agriculteurs se sont rassemblés à hauteur du péage de Perpignan-sud, selon un correspondant de l'AFP.
L'entrée et la sortie à Perpignan-sud étaient impossibles, une cinquantaine de tracteurs bloquant les accès mais le trafic sur l'A9 n'est pas perturbé.
Les agriculteurs protestent notamment contre la hausse des coûts, des normes jugées excessives et un manque de considération, autant de facteurs qui, selon eux, pénalisent leur activité.