« Les paysans ont perdu plus de 15 % de leurs revenus en 2013. C’est ce qui ressort des Indicateurs de revenus agricoles publiés aujourd’hui par la Commission des comptes de l’agriculture de la Nation, explique le syndicat. Et encore, ceux-ci ne prennent pas en compte les petites fermes ».
« A cela s’ajoute la disparition de 2 % des actifs du secteur. Si l’écart entre les revenus agricoles des différentes productions semble se resserrer, les disparités restent en réalité très conséquentes entre paysans. Les responsables politiques ne peuvent passer à côté de ces constats. »
« On note, dans ces indicateurs prévisionnels de revenus :
- Les éleveurs de petits ruminants et de bovins viande ont toujours les revenus les plus faibles ;
- Les laitiers ont des revenus stables alors qu’avec des cours mondiaux du lait en hausse, ils auraient dû augmenter ;
- Les revenus des viticulteurs semblent faire un bond en avant mais sont surtout tirés par le Champagne alors que de très grosses disparités persistent dans le secteur. »
« Comme lors de chaque publication des revenus de l’agriculture, on ne peut que constater que les politiques mises en œuvre ne sont pas parvenues à agir sur les écarts de revenus entre productions. La Pac doit absolument assurer, sur la partie qui reste encore à arbitrer, une répartition des aides qui permette de revaloriser les plus faibles revenus. »
« Par ailleurs, la diminution généralisée des revenus, et la disparition de 2 % des actifs paysans démontrent qu’il est indispensable de réformer la politique d’installation pour assurer le renouvellement des générations. La Loi d’avenir doit donc avoir l’emploi paysan et la vie des territoires comme priorité. De même, une amélioration des revenus passe par l’organisation et la maîtrise des productions pour éviter des effets yoyo aux conséquences désastreuses. »
« La publication, deux fois par an, des comptes de l’agriculture doit servir d’aiguillon aux décideurs politiques. Leur objectif doit absolument être de corriger les disparités et de freiner la disparition des actifs agricoles. En cette période législativement active, il est urgent d’agir ! »