Les producteurs de semences de betteraves témoignent de chantiers de plantation délicats, pénibles et coûteux, avec les matériels disponibles. Le Gnis, dans un communiqué, précise qu'en effet, l'opération est « délicate car elle exige de la part de l’opérateur beaucoup d’attention et de soin pour assurer une densité de plantation régulière et de qualité, pénible, car pour assurer une mise en terre convenable l’opérateur est obligé d’adopter une position inconfortable sur la machine et coûteuse car la vitesse de plantation ne dépasse pas 500 à 600 mètres à l’heure ». Les besoins en main-d’œuvre atteignent 40 à 60 heures par ha pour cette seule étape de la culture. Les machines existantes sont également peu adaptées aux sols argilo-calcaires des zones françaises de productions de semences de betteraves.
Une planteuse semi-automatique voit le jour
La section betteraves du Gnis a ainsi lancé un programme de recherche sur une planteuse semi-automatique pour tenter de réduire la pénibilité du travail, améliorer la qualité de la plantation et diminuer les coûts en même temps que la durée du chantier. « La planteuse doit également être adaptée aux sols argilo-calcaires et aux différentes conditions rencontrées lors de la plantation au mois de mars ou avril. »
« Le besoin ne devant pas dépasser 60 à 70 machines, il a été décidé de travailler avec des agriculteurs multiplicateurs de semences et d’intéresser des artisans locaux. » Le programme a été lancé en 2005 par la section semences de betteraves et chicorée industrielle du Gnis pour aboutir en 2013. Une machine complète à quatre éléments, financée par le programme technique interprofessionnel, est fabriquée. La construction d’une deuxième machine complète à cinq éléments, financée par trois établissements multiplicateurs de betteraves, est aussi lancée.