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Les producteurs américains profitent inégalement des prix élevés des produits laitiers. La hausse de la production de lait ne devrait pas excéder 1 % aux Etats-Unis car certains Etats sont confrontés à d'importants déficits pluviométriques. L’Australie et l’Argentine ne sont pas non plus vraiment dans la course en raison des accidents climatiques dont les éleveurs ont été victimes ces derniers mois. Analysée par pays, la situation des producteurs de lait européens est aussi contrastée.
Toujours selon l’Idele, la Pologne a rejoint les mauvais élèves en dépassant de 3 % son quota. Le pays finit la campagne 2013/2014 avec un surcroît de production de 300.000 tonnes.
Les pénalités pas dissuasives
Comme leurs voisins européens, les éleveurs polonais sont incités à produire plus de lait pour profiter du prix rémunérateur (352 €/t) auquel la tonne leur est payée.
La fin de la dernière campagne s’est aussi traduite par des dépassements aux Pays-Bas et en Allemagne. Avec un prix du lait qui a aisément franchi le seuil de 400 € la tonne depuis l’hiver dernier, les éleveurs néerlandais n’ont pas hésité à produire 520.000 tonnes de lait de plus que la référence allouée à leur royaume (+ 4,4 %). En Allemagne, le phénomène est le même mais de moindre ampleur proportionnellement (710.000 tonnes soit 2 % de la référence nationale). Quand à l’Irlande, elle finit la campagne à l’équilibre.
Au prix actuel du lait, le coût des pénalités financières (276 €/t) ne serait plus dissuasif. La production de lait dépasse les références nationales hormis en France et au Royaume-Uni.
En effet, la progression de la collecte de lait n’a pas été suffisante pour que ces deux pays réalisent leur quota. Le déficit de production de 1,6 million de tonnes outre-Manche équivaut à 10 % de la référence nationale. Il est de 1 million de tonnes en France environ (4,4 %).
La collecte de lait est très dynamique en ce début de printemps mais le prix du lait en France est en général inférieur à celui de nos voisins nord-européens, hormis les Polonais !
